24 Octobre 2024
17 Souvenir de Jérém
(Décembre 2000 : moins de six mois avant « première révision »).
Souvenir d’un soir d’hiver de l’année de terminale, lors d’une fête d’anniversaire chez Thomas, un camarade de lycée.
Souvenir précis du tube « Music » de Madonna qui résonne dans la chaîne hi-fi. Souvenir de Jérém, une énième bière à la main, la cigarette au bec, qui s’approche de moi et vient me parler, l’une des rares fois depuis le début du lycée.
« Tu t’amuses ? » il me lance.
« Oui, ça va… » je réponds, intimidé par sa proximité et mal à l’aise vis-à-vis de son alcoolémie avancée.
Car le bogoss est torché grave. Je le vois à sa façon de se tenir, titubante. Je le sens à son haleine alcoolisée (odeur qui ne m’est pas désagréable en soi, tout comme l’odeur de la cigarette, faisant émerger en moi une très forte envie de goûter ces saveurs directement à ses lèvres). Je le perçois au son de sa voix, comme éraillée, laissant deviner un état de conscience altérée où certaines inhibitions de langage sont prêtes à sauter. J’ai un peu peur de ce qu’il pourrait me sortir dans cet état d’alcoolémie.
« Tu mates qui ce soir ? » il me balance à brûle pourpoint.
« Comment ça ? » je fais l’innocent, alors je me fais chier depuis le début de la soirée et que mon activité principale a été de mater les deux bogoss de la soirée, à savoir, Jérém lui-même, et son pote Thomas.
« Je t’ai vu…tu mates Thomas… ».
Putain, il l’a remarqué ! C’est que je ne suis pas assez discret, et que ça se voit…
« Arrête de raconter n’importe quoi, t’as trop bu» je tente de me défendre, alors que j’ai envie de lui dire que des deux, c’est lui que j’ai maté le plus, et de loin.
« Tu le kiffes ? » il insiste, l’alcool pas vraiment méchant mais quand même bien relou.
Je me tais, en espérant qu’il arrête ses conneries. Mais le bogoss persiste :
« T’as vu comment il est gaulé ? Regarde ses bras, ses épaules, ses pecs. Il est mignon, n’est-ce pas ? Je veux dire…toi tu dois le trouver mignon…enfin… je sais que les filles le trouvent mignon… ».
Son délire me met super mal à l’aise. Pourtant, je trouve quelque chose de profondément touchant dans le fait de déceler comme une sorte de jalousie vis-à-vis du physique d’un autre gars, un petit complexe chez un mec d’habitude si sûr de lui.
C’est le genre de petit miracle qui se produit parfois lors de soirées bien alcoolisées. Au fil des heures, certaines barrières finissent par tomber, les langues se délient. Et il arrive ainsi que l’aveu d’une petite faiblesse, vienne rendre un charme comme le sien un peu plus humain.
Et lorsqu’on a la chance d’assister à cela, de voir et d’entendre un p’tit con qui doute, lorsque la sexytude et la fragilité se mélangent, là c’est comme la nitro et la glycérine qui se rencontrent : à un moment, ça fait boom ! Et là, au-delà de mon malaise, ça fait grave boom, dans ma tête, dans ma poitrine. Boooooom !
Je ne sais plus où j’habite, j’ai envie de le câliner, de lui donner du plaisir, encore le câliner, et encore lui donner du plaisir, je ne saurais même pas par où commencer.
Enfin, si, j’ai envie de commencer par le rassurer.
Oui, Thomas est peut-être un brin plus musclé que toi. Mais toi, toi tu as un physique de dingue, aux proportions parfaites, une gueule d’enfer et un charme de fou, ce regard brun et sexy que lui il n’a pas ! Bien sûr, Thomas est attirant. Mais toi, il n’y a pas de mots pour te décrire. Toi, tu es juste aveuglant, tu es bien plus charmant et charismatique que lui. La preuve en est que c’est toi le mec le plus populaire du lycée.
Thomas n’est qu’une « façon » de m’aider à arriver au bout d’une soirée morose, d’occuper mon regard lorsque tu n’es pas dans mon champ de vision. Mais toi, Jérém, tu es la plus belle « chose » que je n’ai jamais vue.
Voilà ce que je voudrais savoir te dire, tout simplement, à la fin de ta tirade alcoolisée : «tu es juste le mec le plus canon que je connaisse ! ».
Ce sont les mots qui me viendront, comme une évidence, un peu plus tard dans la soirée, chez moi ! Question timing, je n’ai jamais été bon.
Et alors que je ne sais pas comment réagir à ses mots, le bobrun revient à la charge.
« Entre moi et Thomas… » je l’entends bafouiller « si tu étais une meuf… je veux dire… ».
« Mais je ne suis pas une meuf… » je me défends, sans bien savoir où il veut en venir.
Le bogoss marque une pause, il respire profondément, ses pensées semblent tenter de se dégager des vapeurs qui embrouillent et libèrent son esprit, tout à la fois.
« Mais si t’étais une meuf… » il insiste, avec le débit de parole lent d’un mec qui décuve: « entre lui et… moi… ».
Je ne sais toujours pas où il veut en venir. Ou, plutôt, je ne veux pas le savoir. Je suis grave mal à l’aise.
J’évite de le regarder, mais je sens sa présence à travers l’odeur de la fumée qu’il expire, je sens son regard sur moi, perçant, désinhibé.
Le bogoss alcoolisé ne lâche pas l’affaire.
« Je te cause… » il revient à la charge, tout en claquant la paume de sa main sur mon épaule.
« Quoi ? » je réagis, feignant d’être agacé, alors que ce petit contact, même amorti par mon pull, me fait un effet de dingue.
« Entre moi et Thomas » il reprend, avant d’assener le coup de massue : « … tu sucerais qui ? ».
Ses mots claquent dans ma tête comme un coup de fusil. Je réalise tout juste ce que je viens d’entendre. J’ai chaud, j’ai envie de partir loin, très loin. Dans ma tête, la réponse est claire, pourtant inavouable.
« T’as déjà vu une queue ? » il me balance, sans se gêner.
Heureusement, l’air de « Joyeux anniversaire » retentit dans le grand salon, un gâteau apparaît, me tirant de cette situation troublante.
Ce petit échange avec le beau brun m’a bien secoué, j’en tremble, j’ai les jambes en coton, j’étouffe, j’ai la tête qui tourne. Je ne tarde pas à rentrer chez moi.
Dans mon lit, je me branle en regrettant de ne pas avoir su trouver le bon mot, pour ne pas avoir su flatter son ego de mâle, pour ne pas avoir su livrer tout simplement mon ressenti, cette attirance qui me ravage depuis si longtemps. Je me branle pour faire taire la frustration que je ressens face à mon incapacité à saisir sa provoc’ et à lui dire clairement que, bien évidemment, c’est lui que je voudrais sucer. C’est ce qu’il voulait entendre. Si j’avais été honnête avec lui, il aurait peut-être osé franchir le pas. Qui sait, après tout, peut-être que Jérém est le genre de mec qui après trois bières n’est plus si hétéro pur et dur que ça.
Mais dès que je jouis, une grande partie de mon trouble disparaît. Dans mon esprit, ces quelques mots de Jérém (qui m’ont tant secoué sur le moment) sont à mettre à parts égales sur le compte de l’alcool et sur celui d’une moquerie de mauvais goût. Je me dis qu’il avait bu et qu’il voulait juste se payer ma tête.
Qui sait ce qui se serait passé si je lui avais effectivement dit que j’avais envie de le sucer. Peut-être qu’il l’aurait mal pris, ou qu’il l’aurait balancé aux autres camarades.
Peut-être, peut-être pas. Mais à quoi il joue, ce p’tit con ?
P’tit con, certes, mais p’tit con tellement sexy !
18 Jérém, moi et l'autre
Après cet intense moment au match de rugby, le week-end s’écoule comme toujours, avec une lenteur désespérante, la lourde lenteur de l’attente.
Time goes by, so slowly/For those who waits
Mais le pire de tout, c’est le dimanche après-midi, c’est vraiment le moment le plus mortel, surtout quand on n’a rien à faire ou rien envie de faire, et certainement pas de réviser, du moins au sens propre.
Oui, le dimanche après-midi est un enfer d’ennui, notamment quand on ne peut pas faire la seule chose qu’on aurait envie de faire, en l’occurrence faire l’amour, toute la journée durant, avec un beau garçon.
Heureusement, à la suite de l’envoi d’un message de détresse, Élodie accepte de passer un moment avec moi, en ville.
« Ça ne va pas fort, cousin ? ».
Elle me connaît par cœur, je ne peux rien lui cacher.
« Pas vraiment… ».
« C’est à cause du beau brun… ».
« C’est ça… ».
« Vas-y, dis-moi, qu’est-ce qu’il se passe ? ».
« Il me manque, le week-end c’est atroce… ».
« Mon pauvre cousin… je vais te dire un truc dur qui va certainement pas te plaire, mais c’est ce que je pense… ».
« Vas-y ma cousine, au point où j’en suis… un peu de réalisme ne me fera pas de mal… ».
« Tu sais bien que même s’il couche avec toi, ce mec reste hétéro… »
« Je sais, oui… ».
« Tu sais aussi que très vraisemblablement il couche toujours avec des filles, et qu’il ne changera pas de bord d’un claquement de doigts… ».
« Oui, je sais… ».
« Surtout un mec aussi en vue que lui… ».
« Oui, oui… ».
« Tu joues à un jeu dangereux, mon cousin. Aujourd’hui il a envie de s’amuser avec toi, mais un jour il n’en aura peut-être plus envie. Parce qu’il aura trouvé un autre amant, ou parce qu’il se sera maqué avec une nana… Et ce jour-là, mon cousin, il te laissera tomber comme une merde ! Et tu vas avoir très très mal… ».
« Je sais ça aussi… ».
« Tu mérites mieux que ça, mon cousin, mieux que d’assouvir ses envies et ses fantasmes dans l’ombre. Tu es plutôt beau garçon, et je suis sûre qu’il y a plein de beaux garçons qui ne demandent qu’à sortir avec toi. Mon cousin, tu es gay, et tu as besoin d’un mec comme toi, un mec avec qui construire une relation, pas un hétéro qui se sert de toi juste pour se soulager… ».
«Tu as raison, ma cousine… ».
« Désolée si mes mots sont crus… ».
«Ils sont justes, et tu as raison, je le sais… Mais il me manque tellement, je n’arrive pas à arrêter de penser à lui… Et à part lui, aucun garçon ne me fait envie… ».
« Tu étais amoureux de lui déjà bien avant de coucher avec… ».
« Je crois bien que oui…»
Dimanche 20 mai, 23h49.
Je viens tout juste de me mettre au lit, lorsque mon portable se met à vibrer. Un sms vient d’arriver. Un 06 inconnu. Je sens le cœur bondir dans ma poitrine. J’ouvre le message et je n’en crois pas à mes yeux :
« Vien à l’apart depche».
Mais ce ne peut être que mon Jérém ! Le message a beau être bourré de fautes, j’arrive quand même à comprendre l’essentiel, à savoir, qu’il a envie de me voir, et certainement de me baiser, là, tout de suite.
Je suis trop content qu’il se soit ravisé, qu’il m’envoie un message pour m’inviter chez lui. J’ai trop envie de lui. Ainsi, ma réponse relève du réflexe pavlovien :
« Chez toi dans 15 minutes ».
Excité comme pas possible, je bondis de mon lit, je passe un t-shirt, un pull, j’enfile jeans et baskets, et je me faufile hors de chez moi, comme un chat, en essayant de ne pas réveiller mes parents.
La nuit fraîche de ces premiers jours de juin caresse ma peau, et provoque en moi une violente érection.
Depuis que je lui ai laissé mon 06, jamais je n’avais pensé qu’il s’en servirait. Je réalise que, du coup je viens d’avoir son propre 06. J’en suis si fier et heureux, j’ai une fois de plus l’impression de détenir les codes de l’arme nucléaire.
Je sauvegarde précieusement ce numéro dans mon répertoire. Bien que, je le sais déjà, cette suite magique de dix chiffres, capables de me « rapprocher de lui » avec la simple pression d’une touche, s’est immédiatement gravée dans ma mémoire. A tout jamais.
En route, je relis au moins 10 fois son message.
J’ai des papillons dans le ventre, je suis si heureux de le retrouver, impatient de découvrir sa tenue, de découvrir son boxer, de le descendre, de humer son odeur de mâle, l’odeur de sa queue. Je suis impatient de découvrir ce qu’il a envie que je lui fasse et/ou ce qu’il a envie de me faire.
Une légère brise caresse mon cou et mon visage, ma peau est parcourue par des frissons incessants, mes sens sont en éveil maximal. Mes tétons frottent contre mon t-shirt et dans mon boxer, la trique ne cesse de monter. Dans ma bouche et dans mon entrejambe, l’envie de lui est brûlante. Je ne sais même pas ce que j’ai envie de lui faire en premier, tout ce que je sais, c’est que j’ai envie de le faire jouir comme jamais.
Je suis devant la porte de son immeuble, elle est fermée à cette heure-ci. Mon cœur bat à tout rompre, j’ai l’impression qu’il va bondir de ma poitrine, et que je vais tomber raide.
J’appuie sur le bouton Jérémie T, et la serrure électrique se déverrouille dans la seconde. Je monte les escaliers quatre à quatre, j’arrive devant sa porte, je tapote discrètement.
Le battant s’ouvre, et le bogoss est là, torse nu et short molletonné, la clope au bec, un mini pansement collé à l’arcade sourcilière droite, par ailleurs un brin enflée. Des traces de coups inédites ont fait leur apparition sur son torse de malade.
Ah putain ! Pendant le match du week-end, il a encore dû se faire cogner. Mais qu’est-ce qu’il est sexy ce petit pansement !
Le parfum de son déo « bien à mec » se dégage copieusement de son torse nu et me donne envie de tout avec lui.
Mais avant tout de le sucer, putain qu’est-ce que j’ai envie de le sucer ! Et tant pis si un jour, vraiment, le dessin de ses abdos sera imprimé sur mon front.
« Salut ! » je lui lance.
« Rentre… ».
Son haleine sent l’alcool, son attitude ressemble à celle d’un mec éméché en fin de soirée, qui a juste envie de tirer son coup pour se vider les couilles. Charmant qu’il ait pensé à moi pour ce rôle de dépanne-quéquette.
Mais une surprise m’attend au tournant. Très vite, je réalise que le bobrun n’est pas seul.
Un autre mec est en train de fumer dans l’entrebâillement de la porte vitrée donnant accès à la terrasse. Pareil pour lui, même tenue que Jérém, torse nu et short.
L’inconnu est plutôt mignon, c’est le genre de petit mec tout juste la vingtaine, brun, avec des lunettes et un look un peu intello sexy, une petite barbe brune de trois jours, des petits yeux canaille, un regard profond, malicieux, un physique élancé, pas trop musclé mais avec des pecs bien dessinés, quelques petits poils entre les tétons.
Mais, bordel, c’est qui ce mec ? Un pote ? Un coéquipier ? Est-ce qu’ils couchent ensemble ? Si c’est le cas, pourquoi m’avoir appelé ? Franchement, à côté d’un mec comme lui, je ne fais pas le poids.
Le mec me dévisage à son tour avec ses petits yeux lubriques.
« Lui c’est Guillaume… » j’entends Jérém lâcher à la va vite « et lui c’est Nico… ».
La situation est bizarre, je n’ai franchement pas envie de dire « Enchanté de faire ta connaissance », ni de lui serrer sa main. Pourtant, c’est ce que je fais.
Après les présentations, un long silence s’installe, plutôt gênant.
Jérém écrase son mégot, il éteint la lumière, plongeant la pièce dans une pénombre adoucie par la réverbération des illuminations publiques. Le vent amène à mes oreilles le brouhaha des jeunes qui font la fête sur le trottoir, devant un bar, un peu plus loin dans la rue.
« Maintenant que les présentations sont faites, vous allez me sucer, tous les deux… » lâche le petit con.
Ah, rien que ça…
Sur le coup, je suis abasourdi par ses mots. Ce qui ne semble pas être le cas de ce « Guillaume ». Ce « Guillaume » qui devait connaître les plans de Jérém avant mon arrivé.
Mais bon sang, il sort d’où ce « Guillaume » ?
Alors que je suis toujours sous le « choc » de ma surprise, Jérém a déjà posé son short molletonné, sous lequel se cachait directement son manche tendu. Guillaume a quitté ses lunettes et il est déjà à genoux, la queue de Jérém dans la main. Et bientôt dans sa bouche.
Guillaume commence à sucer Jérém, et le reflet du plaisir s’affiche immédiatement sur le visage de ce dernier. Jérém prend son pied et il me regarde, il guette ma réaction.
Dans ma tête, c’est la tempête. Pourquoi il me fait ça ? Est-ce que je ne ferais pas mieux de repartir ? Est-ce que qu’un plan à trois fait partie du « tout » que j’étais motivé à offrir à Jérém en courant vers son appart? Au fond de moi, j’ai envie de partir.
Mais comment partir sans regrets, en le laissant prendre son pied, seul, avec ce Guillaume ?
Un instant plus tard, à genoux dans la pénombre, j’avale cette poutre bien raide qu’il vient d’ôter de la bouche de Guillaume et de présenter devant mes lèvres.
Partagé entre excitation de me taper un mâle aussi convoité et la jalousie de réaliser que je ne représente pour lui qu’une facette non exhaustive de sa sexualité, je m’applique pourtant pour le rendre fou de plaisir, je tente de me surpasser dans la tentative désespérée de rendre mes caresses tellement uniques et intenses qu’il trouverait les autres, toutes les autres, y compris celles de Guillaume, fades et insipides. Je veux qu’il n’ait plus envie que de moi. Très con, j’en conviens.
Je saisis ses fesses avec mes mains, je les saisis pour faire avancer son bassin et pousser sa queue au plus profond de ma gorge. Je suis au bord de l’étouffement mais Jérém a l’air d’apprécier.
Le fait de le sucer dans la pénombre est à la fois frustrant et excitant. Quand on a la chance de sucer un mec pareil, quel dommage de ne pas avoir l’image !
Pourtant, à bien regarder, il y a du bon dans cette privation de la vue. Très vite, je me rends compte que mes autres sens se liguent pour compenser l’absence du sens dominant.
Mon odorat est enivré par son parfum et par les odeurs de mâle qui se dégagent de sa bite. Ma peau, mon visage, mon cou se délectent de cette exposition délicieuse à la chaleur dégagée par la peau de son bas ventre. Ma bouche et ma langue se régalent de la présence de sa queue.
Quant au toucher, c’est magique ! Mes doigts deviennent mes yeux, se baladant sans retenue sur ses tétons, ses pecs, ses abdos à la fermeté impressionnante, ses hanches, ses fesses, ses cuisses (mais comment est-ce possible d’être aussi bien foutu ?).
En l’absence d’image, je suis bien plus tactile qu’à mon habitude. Et, cerise sur le gâteau, cette nouvelle approche a l’air de ravir mon Jérém.
Je note dans ma tête qu’à l’avenir, même avec la lumière, il me faudra peloter davantage mon adorable, insupportable beau brun. Car il kiffe ça.
Comme quoi, devant l’obligation de nous adapter à une situation imprévue, on découvre souvent des solutions inattendues qui nous ouvrent bien des horizons.
Jérém sort de ma bouche et il nous bifle, l’un après l’autre, avec sa queue tendue.
Lorsque le bobrun fourre à nouveau son manche dans la bouche de Guillaume, je me sens bouillir de l’intérieur. Mais c’est qui ce Guillaume à la fin ? Je ne sais rien de lui, à part qu’il est bien trop mignon et qu’il est en train de sucer le mec que j’ai moi aussi envie de sucer, en l’approchant dangereusement de l’orgasme. Ma jalousie et ma frustration grandissent de seconde en seconde.
Au bout d’un petit moment, Jérém extirpe sa queue de la bouche de Guillaume et va s’allonger sur le lit.
Guillaume est plus rapide que moi et finit par s’accaparer à nouveau la queue de Jérém. Je me retrouve ainsi, frustré et jaloux, à regarder mon bobrun prendre son pied sous les assauts de la bouche affamée de cet inconnu.
« Suce-moi les tétons… » je l’entends me balancer.
Décidément, ce mec ne perd jamais le nord. J’adore qu’il me réclame des trucs, et je m’exécute avec plaisir, même si cela équivaut à l’exciter encore davantage et à contribuer à envoyer l’étincelle qui entraînera l’explosion de sa jouissance dans la bouche de ce petit con qui est en train de le sucer à ma place.
En effet, dès que mes lèvres et ma langue se posent sur son téton (alors que mes doigts agacent le deuxième), je l’entends prendre d’amples inspirations, témoignant de la montée de son plaisir.
Ce moment d’extase dure un petit moment, jusqu’à ce que Jérém se dégage de nos caresses. Le bogoss sort du lit presque d’un bond. Un instant plus tard, il se tient là, debout devant nous, dans sa nudité spectaculaire, les mains sur les hanches, le dos en arrière, sa queue pointant le zénith. Il nous toise, l’air fier de sa domination sexuelle non plus sur une nana, non plus sur un mec, mais sur deux mecs, deux mecs à genoux sur son lit, attendant de connaître son bon vouloir et de s’y conformer.
Sacré petit con. Mais putain qu’est-ce qu’il est sexyyyyyyyyyyy !!!!!!!!!!!!!!!
Un instant plus tard, Guillaume est à genoux sur le sol, la tête contre le mur. Jérém se met face à lui, glisse la queue entre ses lèvres, il prend appui au mur avec ses deux mains, et il commence à baiser la bouche de ce Guillaume.
C’est une position qui ressemble à s’y méprendre à celle dans laquelle il s’était installé lors de notre toute première « révision », juste avant de me remplir la bouche de sa semence. Je regarde ce Guillaume en train d’offrir du plaisir à Jérém, sans vraiment savoir quel rôle jouer. J’ai l’impression que Jérém ne pense désormais qu’à jouir et qu’il m’a laissé sur le carreau.
C’est en matant le cul musclé de mon bobrun, que je trouve l’inspiration. Un instant plus tard, mes mains saisissent et écartent ses fesses si fermes, je plonge mon visage pour y glisser ma langue. Elle bondit de ma bouche, elle court tout droit au but, vers cette rondelle magnifique, bien offerte à mes caresses buccales.
Je suis excité de sentir Jérém frissonner sous les vagues d’un plaisir intense et inédit, un plaisir amené par l’action combinée de deux bouches s’occupant de sa sexualité. Jamais on n’a dû le sucer et lui bouffer le cul en même temps, et le mec a l’air d’apprécier rudement le traitement.
« Putain, les mecs, c’est boooon… j’vais jouir… ».
« J’vais jouir ». Est-ce que le bonheur d’entendre une bombasse comme Jérém annoncer l’explosion son plaisir n’est pas un plaisir en soi, un plaisir ultime ?
Le bogoss prend une longue inspiration, avant de se lâcher :
« Oui, oui, oui, comme ça, ça vient, ça vient… aaaah putaaaain ! ».
Après s’être vidé dans la bouche de Guillaume, Jérém se dégage vite, il part en terrasse fumer sa clope, sans même prendre la peine de se rhabiller.
Guillaume se relève, et il fonce dans la salle de bain. Je l’entends clairement recracher, avant de faire couler de l’eau et se rincer la bouche à plusieurs reprises.
Comment peut-on recracher, quand on a la chance de recevoir ce cadeau, la semence d’un mec si canon ?
Guillaume revient de la salle de bain avant que Jérém ne revienne de sa clope. La situation fait que je n’apprécie pas vraiment ce mec, mais force est de constater qu’il est vraiment beau, avec un physique et une petite gueule vraiment faits pour l’amour, lui aussi.
Je me demande toujours d’où il sort ce type, s’il est gay, comment il connaît Jérém, si c’est un pote à lui, si c’est un autre bi, comme lui, si c’est un mec à nana qui aime de temps à autre se taper un mec pour changer d’horizon, lorsqu’il est un peu éméché. Je me demande aussi et surtout s’ils ont déjà baisé ensemble, s’ils vont se revoir et baiser encore…
Guillaume s’allonge sur le lit, à côté de moi. La cigarette de Jérém paraît s’éterniser et je ne vois vraiment pas de quoi je pourrais causer avec ce type.
C’est ce dernier qui se charge de rompre la glace, chuchotant à moitié pour ne pas être entendu par le maître des lieux.
« Ça fait longtemps que tu baises avec mon cousin ? ».
Son cousin ! Ah non, celle-là je ne l’avais pas vue venir !
« Bah, quelques semaines… Et toi ? ».
« C’est compliqué, un coup il veut, un coup il ne veut pas… mais je le suce, juste… ».
Jérém revient enfin de sa clope et, putain !Il bande à nouveau !
Le bogoss nous toise, le petit con sait qu’il est face à deux mecs qui ont envie de lui à se damner. Son regard nous perce à jour, tout aussi bien Guillaume que moi, il nous déshabille de la tête aux pieds, pénètre dans nos esprits jusqu’à en lire les moindres secrets, les moindres désirs, les moindres envies. En fait, j’ai comme l’impression que ce mec, bien avant de me baiser pour de vrai, me baise avec son regard. Un simple regard, et je suis à lui.
C’est peut-être à cause de ce corps de fou, de cette attitude de jeune mâle qui ne doute de rien, ou alors de sa vigueur, de son endurance sexuelle. Ce mec me fait penser à un vrai petit taureau, puissant et sauvage, plein de jus et de testostérone.
Un instant plus tard, Jérém glisse une capote sur son manche bien tendu et il s’enfonce entre les fesses de son cousin, lentement, inexorablement.
Je regarde le bonheur s’afficher sur son visage – les paupières plissées, la bouche entrouverte – au fur et à mesure qu’il prend possession de cet autre trou chaud et serré.
Guillaume frémit à son tour, impatient de se faire défoncer par son cousin. Et lorsque le bobrun commence à le pilonner, le petit con tourne presque instantanément le visage dans ma direction, et il me regarde droit dans les yeux. Putain de petit merdeux qui semble prendre un sacré plaisir à se faire baiser par Jérém et à me voir laissé sur le carreau !
C’est bon, de se faire baiser par un mec comme Jérém, hein ? C’est bon de se laisser soumettre par une virilité aussi débordante, hein ?
En regardant Guillaume secoué par les coups de reins de son cousin, vibrant de plaisir, je réalise que le plaisir du passif est un plaisir qui se passe tout aussi bien dans la tête que dans le corps. Dans le plaisir du passif, le plaisir du mec actif est un ingrédient fondamental, le plus exquis et le plus parfait des plaisirs.
Quant à Jérém, qu’est-ce qu’il est sexy, en train de sauter ce mec ! Je le regarde, en train de prendre son pied, sans se poser de questions, sans aucun état d’âme, et je suis à la fois jaloux et presque admiratif de son culot.
Et malgré son insupportable comportement de macho ne se souciant que de ses envies à lui, qu’est-ce que c’est beau de le voir tout tendu à la recherche de son plaisir !
Je le regarde poser ses mains à plat sur les fesses de Guillaume, prendre appui dessus, se tenant droit comme un « I », faisant osciller son bassin avec des mouvements de plus en plus rapides, de plus en plus puissants. C’est beau à pleurer !
Puis, à un moment, le bobrun prend une inspiration bien profonde. Je connais la musique, son orgasme approche. Mais putain, il ne va quand même pas déjà jouir, pas encore en lui !
Et alors que je commence à désespérer de pouvoir sentir en moi ses coups de reins, il se déboîte de son cousin, il arrache la capote. Un instant plus tard, ses mains écartent mes fesses, une goutte de salive tombe dans ma raie. Et son gland se presse contre ma rondelle. Jérém vient en moi. Tout juste sorti de Guillaume, il vient en moi, s’enfonçant profondément, jusqu’à la garde. Après s’être bien chauffé entre les fesses de son cousin, c’est en moi qu’il veut jouir ! Putain de mec !
Mais qu’est-ce que je suis heureux de le sentir en moi ! Et qu’est-ce que je suis heureux de savoir qu’il veut jouir en moi !
Sans davantage de préliminaires, le bogoss accroche ses deux mains à mes épaules et commence à me tringler. Je seconde ses coups de reins avec des oscillations de mon bassin, ce qui semble ravir le beau mâle, si je me fie à certains ahanements bruyants accompagnant mon initiative.
Voilà le vrai bonheur, chercher à faire toujours davantage plaisir à un beau garçon, trouver le moyen de le surprendre, de le gâter à chaque fois un peu plus.
Guillaume nous regarde faire. Et quel bonheur, là aussi, de croiser son regard jaloux de ti con !
Je sais que le bobrun n’est pas loin de venir et je me dis qu’il va bientôt me faire ce cadeau, me remplir de sa semence si convoitée.
Mais il ne faut jamais essayer de prévoir les intentions de Jérémie, je devrais le savoir désormais. Ainsi, à un moment, tout s’arrête net. Le bobrun sort de moi, il se branle vigoureusement. Et alors que son orgasme se manifeste par des râles difficilement étouffés, des jets chauds et espacés atterrissent tour à tour sur mes fesses et sur celles de Guillaume.
Un instant plus tard, Jérém sort fumer sur la terrasse. Je le regarde, dans la pénombre, le dos incliné, les bras appuyés au parapet, complètement nu, ses fesses musclées exposées à ma vue. Il est à tomber !
Guillaume disparaît dans la salle de bain. J’entends de l’eau couler : il est en train de se doucher.
Je suis terriblement excité. J’ai envie de jouir. Je me branle. Je sais que je n’ai pas besoin de me branler longuement pour jouir. Et je jouis, très vite, très fort.
Lorsque je reviens à moi, je suis surpris de voir le bobrun, désormais appuyé au montant du cadre de la porte fenêtre, en train de me regarder.
Mais Guillaume revient à cet instant précis, et Jérém repart en terrasse.
Sans un mot, sans un regard, « le cousin surprise » ramasse ses vêtements par terre. Le silence qui règne dans la pièce, se combine à celui qui monte de la rue, déserte à cette tardive, et il devient assourdissant.
Guillaume enfile une petite chemise à grands carreaux noirs et blancs, il passe ses petites lunettes design et sexy.
« Je vais y aller » il annonce, sans vraiment attendre une réponse.
« Salut » fait Jérém.
« Salut » je lance à mon tour, machinalement.
Guillaume vient de quitter l’appart et j’en profite pour passer moi aussi à la douche.
Me voilà une nouvelle fois dans ce lieu magique, shooté par de délicieuses petites odeurs de mec et de gel douche, comme hypnotisé par la vision de tous ces petits objets, rasoir, gel, déo, parfum, brosse à cheveux, brosse à dent, qui contribuent à faire d’un bogoss un bogoss.
Je prends ma douche et je garde le meilleur pour la fin, un petit détour olfactif dans la panière à linge, en m’attardant pendant un petit moment à bien aspirer un boxer qui semble plus odorant que les autres.
19 Souvenir d’un soir au KL. Jérém, Thibault et les deux pouffes.
(Mars 2001, deux mois avant « première révision »).
Ça se passe un samedi soir au KL, la mégaboîte de nuit de la Sesquière. J’y suis allé avec ma cousine Elodie, nous y sommes allés pour danser, pour rigoler, pour passer un bon moment tous les deux.
Et en effet, nous nous amusons comme des fous. Et les beaux garçons qui défilent autour de nous, sur le bord de la piste, au bar, ne font qu’ajouter un décor agréable à une soirée parfaite, car passée en bonne compagnie, et en dansant sur de la bonne musique disco. Car, parmi les multiples salles que compte le KL, nous avons fini par nous arrêter dans celle où l’on danse sur du Donna Summer, du Boney M, du Abba.
C’est vers 2h00 du mat qu’un « petit » grain de sable est venu dérégler et enrayer la parfaite complicité avec ma cousine.
Tout a commencé avec une envie d’aller au petit coin, envie qui m’a amené à quitter la salle disco (les toilettes y étant en panne), pour aller me soulager dans les toilettes de la salle Techno.
C’est en sortant de ces toilettes que je le vois. Mon camarade Jérémie, le bogoss que je kiffe à m’en rendre malade, en meute avec ses potes, installé autour d’une table basse.
T-shirt orange col en V qui va bien, chaînette de mec et tatouage au biceps bien en vue, jeans bien coupé, bon brushing de bogoss. Inutile de préciser qu’à partir de l’instant où l’image du petit con sexy a traversé ma rétine, ni la musique, ni même ma cousine n’existent désormais. Elodie est dans la salle d’à côté, et c’est comme si elle était sur une autre planète. Rien n’existe, à part lui.
De l’endroit où je me trouve, caché par un grand pilier délimitant la piste de danse, je peux observer le bobrun sans être vu. Alors, je ne m’en prive pas.
Je ne peux pas rater cette occasion bénie d’observer le bogoss en soirée, en « caméra cachée ». Je ne peux pas rater pareille occasion, non, non, non.
Parmi les mecs de sa « garde rapprochée », je reconnais son pote Thibault, très bogoss lui aussi, habillé d’un t-shirt gris du meilleur effet.
La bande de jeunes mâles est installée autour d’une table basse dans un coin de la salle, ils enchaînent les verres, les cigarettes, les rigolades. C’est beau de voir une bande de potes prendre du bon temps, c’est bon de capter leur camaraderie, les voir interagir, tenter de deviner les rôles de chacun à l’intérieur de la bande, essayer de déceler les hiérarchies, les rapports de force. C’est beau de les voir tout simplement exprimer leur jeune virilité au sein du groupe.
Je suis curieux de savoir comment tous ces mecs vont terminer leur soirée et, surtout, comment Jérémie va terminer la sienne.
Le bogoss est toujours assis avec ses potes, autour de la table basse, en train de boire et de fumer. Pourtant, depuis un petit moment, son regard semble aimanté par quelque chose sur la piste de danse.
A un moment, je vois le bobrun glisser quelques mots à l’oreille de son pote Thibault, tout en semblant lui indiquer quelqu’un vers la piste de danse.
Le regard de Thibault suit la direction indiquée, et revient aussitôt se planter dans celui de son pote. Ce dernier lui balance alors un sourire fripon à distance rapprochée, à bout portant, je dirai. Moi je dis qu’il faut bien être accroché à son hétérosexualité pour ne pas succomber à un sourire comme celui-là.
Jérémie lui parle à nouveau à l’oreille. Thibault écoute, il regarde à nouveau vers la poste de danse. À son tour, il glisse quelque chose à l’oreille de son pote. Je ne comprends rien à leur manège. Du moins, pour l’instant.
Jérémie se penche vers le centre de la table basse, et ses potes en font de même, comme pour entendre ce qu’il a à dire. Un instant plus tard, tout le monde regarde vers la piste de danse, puis éclate à rire. Des tapes amicales et complices atterrissent alors sur le dos du bobrun.
Jérémie et Thibault se lèvent ensemble et s’éloignent de la petite bande, alors que les mecs sont toujours en train de se marrer.
Là je suis intrigué : où est-ce qu’ils vont ainsi, ces deux-là ?
Quelque chose me dit que je vais assister à quelque chose de mémorable.
Les deux potes s’approchent du bar et repartent chacun avec une bière à la main. Puis, ils se séparent. Thibault disparaît quelque part dans la pénombre de la salle, alors que Jérémie se dirige vers la piste de danse.
Toute mon attention est désormais polarisée par les agissements du bobrun. Mais qu’est-ce qu’il fait ce petit con ? Je ne m’imagine pas vraiment mon Jérémie aller se trémousser, à fortiori tout seul.
Et en effet, si le bobrun s’approche de la piste de danse, c’est juste pour se poster en hauteur, sur la petite estrade à l’opposé du DJ. Il s’installe devant la rambarde surplombant la piste, les jambes un peu écartées, les pieds bien plantés sur le sol, les épaules bien ouvertes, la tête bien droite, le t-shirt orange épousant avec une précision diabolique son anatomie masculine, moulant ses épaules et ses biceps, dessinant le relief de ses pectoraux saillants. Et cette chaînette, si virile, posée bien en vue sur le coton entre ses pecs.
Une main tient sa bière, l’autre est cachée dans la poche du jeans. Son regard est rivé sur la piste, et c’est un regard excessivement brun, puissant, chargé de ce truc de magnétique qui n’appartient qu’à lui, son charme de fou. Dix-neuf ans seulement, et déjà si scandaleusement « mec » !
C’est dingue de voir comment il sait utiliser la puissance de son regard, comment il sait se la jouer jeune mâle, fort de cette assurance illusoire mais intense de cet âge où l’on ne connaît absolument rien à la vie, où l’on se sent invincible, presque immortel, car on ne se rend pas compte que la jeunesse et la beauté ne durent qu’un temps.
Mais en attendant, posté sur la petite estrade qui surplombe la piste de danse, dans son attitude d’insupportable et irrésistible petit coq, Jérém est une bombe atomique. Une infinité de regards convergent sur lui, alors que le sien ne semble se poser, dans un premier temps, nulle part.
Oui, le regard de Jérémie fait plusieurs fois le tour d’horizon, avant de se focaliser sur un point précis à l’intérieur de la piste. J’essaie de comprendre où le regard de mon beau brun a atterri, en vain.
Puis, la réponse à ma question arrive brutalement, comme une claque en pleine figure. En suivant son regard, je remarque une petite brune qui danse seule au milieu de la piste. Jérémie la mate sans répit. Elle lui lance un regard de temps à autre, de façon discrète mais de plus en plus insistante. Jérémie ne bouge pas d’un poil, sa seule arme étant son regard de b(r)aise braqué sur elle.
Un regard qui semble dire : « Je sais que t’as envie de moi ». C’est à tomber. Ça me déchire les tripes de voir ce regard adressé à une nana.
Les basses entêtantes d’une rythmique répétitive s’infiltrent dans mon corps et se superposent aux battements de mon cœur, ce cœur qui s’est accéléré et qui tape à tout rompre depuis que je mate ce documentaire sur les exploits d’un « beau mâle brun dans sa chasse à la femelle ».
Je suis à la fois écœuré et intrigué par ce que je vois. Ça me rend malade, mais j’ai très envie de voir comment cela va se finir.
Les deux bières que j’ai bues un peu plus tôt dans la soirée ont sur moi un effet à la fois excitant et apaisant, je ressens en moi une douce fatigue qui, dans une certaine mesure, semble apaiser ma contrariété. Je regarde Jérémie en train de draguer une nana, je l’imagine en train de s’envoyer en l’air et, aussi dingue que cela puisse paraître, je ressens à la fois de la jalousie et de l’excitation.
Ça doit être encore l’effet de l’alcool, à un moment, j’ai l’impression de rentrer comme en résonance avec la salle.
Les basses, envoûtantes, ont sur mon esprit embrumé, comme l’effet d’un mantra. Les jeux de lumière, multicolores, intenses, excitants pour la vue, ont un pouvoir presque hypnotique. La vue des nombreux bogoss circulant dans l’espace autour de la piste de danse a un effet enivrant. Les sensations olfactives, omniprésentes, parfois violentes pour mes narines, lorsqu’il s’agit du parfum trop fort d’une nana, tout simplement envoûtantes lorsqu’il s’agit du déo qui traîne derrière la plaisante plastique d’un beau garçon qui passe devant moi, me mettent dans un état second.
Je regarde, j’entends, je respire cette insouciance, cette envie de s’amuser, de plaire, de séduire, d’emballer, de baiser, d’oublier le quotidien, de profiter de la jeunesse, de se laisser aller à toute sorte de plaisirs pour faire la fête. Tout cela est comme une ivresse qui s’empare de tous mes sens, et qui me ferait presque oublier que mon Jérémie est en train de draguer une espèce de brunasse.
Hélas, je ne suis pas au bout de mes surprises. Je ne vais pas tarder à remarquer l’intégralité de son petit manège. Ainsi, je finis par me rendre compte que, de temps à autre, le regard de Jérémie se déplace légèrement sur la droite.
C’est en suivant à nouveau la direction de ses « yeux kalachnikov » que je repère une autre nana, une blonde, moins discrète que la première, qui n’arrête pas de le mater et de lui lancer de grands sourires.
Je le regarde draguer méthodiquement, froidement et je me dis que le seul cap qui semble guider sa vie de garçon de 19 ans semble bel et bien être la baise, c’est-à-dire les envies de sa queue.
Ah, ce sacré petit con de Jérémie : il faut le voir pour le croire, en train de draguer une nana et l’autre aussi, avec ce regard de b(r)aise qui est comme un aimant. Je me demande à quoi il joue, laquelle des deux nanas il a l’intention de lever ce soir-là.
Son regard du bogoss s’ouvre alors dans un sourire au charme ravageur. Le bogoss mate la brune et, tout en penchant légèrement la tête, lui fait signe de le rejoindre. Ça me paraît tellement gros que je me dis que ça ne va jamais marcher, que ça ne peut pas marcher, que ça ne doit pas marcher, que même son charme de fou n’a pas le pouvoir, ni le droit d’emballer de cette façon.
Crois-tu, mon Nico, tu es loin d’avoir tout vu ! Une seconde plus tard, je vois la nana amorcer lentement mais assurément une manœuvre d’approche de beau brun. Elle prend son temps, elle semble dériver imperceptiblement, tout en continuant à danser et à lui lancer des regards de plus en plus appuyés.
Franchement, ce mec n’est juste pas possible.
La manœuvre de la brune se poursuit. Jérémie balance un nouveau sourire, un sourire rempli d’une étincelle lubrique incandescente. Un petit je-ne-sais-quoi dans le regard de la nana, suivi d’un mouvement des lèvres, semble confirmer que le charme du beau mâle a fait son effet.
Oui, elle est complètement sous son charme, elle ne le quitte plus du regard, elle le dévore littéralement des yeux, et ce sont des yeux remplis d’un désir brûlant.
En fin de compte, je pense que Jérémie préfère les brunes, alors c’est cette petite brune qui cette nuit aura la chance de se faire défoncer par le plus beau mâle de Toulouse.
Ça, c’est ce que j’imagine. Mais les surprises ne sont pas du tout terminées ! Pendant que la brune approche, aimantée par son charme ravageur, le beau brun laisse à nouveau glisser son regard sur la piste, jusqu’à la nana blonde. Et là, même geste en penchant légèrement sa tête, même signe pour l’inviter à le rejoindre, même sourire à l’étincelle lubrique.
Je me dis que ce coup-ci ça ne va pas marcher, car ça serait vraiment trop. Et pourtant, la blonde balance à son tour un grand sourire tout aussi coquin, elle sort carrément de la piste, elle contourne la foule. Et, sans quitter le bobrun des yeux, elle s’approche de lui.
Jérémie semble avoir pris le contrôle total et inconditionnel de chacun des esprits des deux nanas, exploit réalisé en passant par la porte du désir, cette porte enfoncée par son charme incroyable. Il n’y a pas à tortiller, Jérémie est le maître, le maître du jeu, le maître charmeur.
Non, Jérémie n’était pas en train d’emballer une nana, il était en train d’en emballer deux ! Il est parti pour un plan à trois, ou quoi ?
En voyant Jérémie lever ces deux nanas avec cette facilité déconcertante, je me surprends à l’imaginer faisant le même numéro dans une boîte comme le On-Off ou le Shangay, devant des mecs qui aiment les mecs. Ça va de soi que là aussi ça marcherait comme du feu. Et l’idée me semble particulièrement insupportable.
Alors, si moi je ne peux pas l’avoir, je préfère encore le voir draguer des nanas au KL. Imaginer sa queue magnifique s’enfoncer dans une chatte, ça me donne envie de gerber, mais ça ne me détruit pas. Je ne peux pas lui offrir ce que peut lui offrir une nana. Je peux lui offrir autre chose, mais pas ce qu’il cherche. Mais je serais vraiment contrarié qu’il se tape des mecs, alors que moi je ne peux pas l’avoir.
Presque au même moment, comme dans une chorégraphie millimétrée, les deux nanas grimpent les marches de l’estrade, l’une côté droit, l’autre côté gauche, les conduisant en haut de l’estrade, auprès de l’objet de leur désir.
Alleeeeez, merde à la fin ! Mais réveillez-vous, les nanas ! Il doit bien y en avoir une de vous deux qui va trouver son attitude de petit macho vraiment énervante ! Putaaaaaaiiiiiiin ! Il faut que l’une ou l’autre, vous l’envoyiez chier ! Son charme ne peut pas avoir ce pouvoir absolu ! C’est hallucinant !
Hélas, tout se passe comme dans les plans du bobrun, les nanas capitulent devant sa bogossitude conquérante.
Le bobrun se penche à l’oreille de l’une, puis il en fait de même avec l’autre. Je ne sais pas ce que ce petit con vient de leur balancer, mais à en juger par leurs expressions, et par le sourire que les deux nanas échangent entre elles, il semblerait que mon Jérémie soit en passe de transformer son essai.
Un plan à trois, voilà le tableau que je me fais désormais à propos de la suite des évènements. Je ne vais pas tarder à découvrir que mon tableau est incomplet. Car il manque un dernier élément, un élément de taille.
Jérémie tourne la tête vers un coin de la piste. Les nanas suivent son regard. Un peu dissimulé dans la pénombre du bord de piste, bière à la main, voilà le beau Thibault, le regard à la fois amusé et charmeur.
Jérémie descend de l’estrade suivi par ses deux proies d’un soir : la chasse a été bonne, il a ramené quantité de gibier, il en a même ramené pour son pote.
Lorsque les deux rugbymen se rejoignent, ils échangent quelques mots. Je donnerais cher pour entendre ces mots.
Un instant plus tard, l’échange de bises avec le pote du bobrun qui vient de l’emballer est l’occasion pour la blonde de poser quelques mots à son oreille. Le sourire de Thibault qui s’en suit dégage une lumière sensuelle à couper le souffle. C’est beau un mec qui commence à s’exciter.
Ça y est, le tableau est complet, effroyablement complet. Non, ce n’est pas un plan à trois que le beau brun envisageait, mais plutôt un plan à quatre avec son pote Thibault. Ça, vraiment, je ne m’y attendais pas.
Devant le tableau de ces jeunes gens impatients de s’envoyer en l’air, je ressens un puissant sentiment de frustration et de malaise m’envahir. Jérémie va baiser des nanas, avec son pote Thibault, ils vont se retrouver tous les deux nus, dans le même lit, ils vont se regarder l’un l’autre en train de baiser. Comme je voudrais être à la place de Thibault, ne serait-ce que pour mater Jérém en train de prendre son pied, à défaut d’être à la place de la nana qui va se taper Jérémie !
La musique tape à fond dans la salle, tout comme mon cœur dans ma poitrine, déchiré comme je le suis entre l’incroyable puissance de cette scène et l’ampleur de ma frustration.
Ce n’est qu’à ce moment précis que je réalise que mes pieds ont dû avancer tout seuls alors que mon esprit était ailleurs, que je suis carrément sur le bord de la piste, complètement à découvert, à la portée du regard de mon Jérémie.
Et ça ne rate pas, à un moment, son regard brun s’enfonce dans le mien. Pendant un instant, nous nous fixons sans ciller. Et alors que mes yeux doivent exprimer ma déception et ma jalousie, les siens affichent une expression fière et triomphante.
Puis, pendant qu’il roule une pelle à la brune, son regard semble chercher le mien, avec une attitude de petit allumeur insolent. Mais peut-être que je ne me fais que des films.
Je les regarde, tous les quatre, les mecs devant, les filles derrière, en train de se diriger vers la sortie de la boîte. Je mate tristement le t-shirt orange et le t-shirt gris, je ne peux détacher mon regard des deux potes jusqu’à ce qu’ils disparaissent dans la pénombre de la salle, comme engloutis par la foule, par la musique entêtante, happés par la nuit, par la partie de jambes en l’air qui se profile.
20 Rencontre avec Thibault et nouvelle révision avec le bobrun
Vendredi 25 mai 2001, 17h56
Le lundi suivant, Jérém porte sur son nez et son front les marques des coups pris samedi pendant le match. Ce qui rajoute encore du sexy à sa bogossitude ravageuse.
J’ai envie de lui à en crever. Je me languis d’une nouvelle révision. En cours, l’attente a été atroce. La frustration de ne recevoir le moindre signe de sa part, insoutenable.
Une semaine entière s’est péniblement étirée sans qu’à un moment le beau brun n’envisage de nouvelles « révisions » avec moi. Pire que ça, j’ai même l’impression qu’il m’évite. Est-ce que le plan avec Guillaume y est pour quelque chose ? Est-ce qu’il le regrette ?
Pourtant, la fin de l’année scolaire approche et le bac avec. Argument bancal, j’en conviens. Car, depuis le temps que nous « révisons », nous n’avons en effet rien révisé. Mis à part, en ce qui concerne Jérém, les mille et une façons de prendre son pied. Et, en ce qui me concerne, la « géographie pratique » de sa plastique de ouf, de sa sexualité, de cette virilité que je commence à vraiment très bien maîtriser. Si seulement ça pouvait être un sujet du bac, j’aurais la mention à coup sûr !
Jour après jour, les cours s’enchaînent sans relief, sans intérêt, glissant inexorablement vers le week-end, vers l’angoisse d’une nouvelle, interminable privation de sa présence. Ne pas coucher avec lui, c’est une torture. Ne pas le voir, c’est inhumain.
Le vendredi, alors que je trace pour rentrer chez moi avec le cœur plein de désespoir, je sens une main se poser sur mon épaule.
« Tu vas où si vite ? »
Je reconnais la voix, la prise de sa main ; je me retourne, et je tombe direct sur ce sourire de fou qui me fait fondre.
« Je rentre chez moi… » je lui réponds, aveuglé par son sourire ravageur. Quand il sourit, j’ai l’impression que le monde tout entier est un peu plus beau. Et ce sourire, qui m’est adressé, ressemble à ce rayon de soleil qui transperce les nuages après l’orage.
« Viens réviser… ».
« Quand ? ».
« Chez moi dans 30 minutes ! ».
Sur ce, le bogoss se tire. Je trouve son assurance tout aussi fascinante que déroutante.
Voilà comment ce lundi-là, à 17h56, je me retrouve à monter la dernière volée d’escaliers donnant accès à cet endroit hors du temps et de l’espace, situé pile à mi-chemin entre Paradis et Enfer, qu’est le studio de Jérém.
Mais mon envol est brusquement coupé par un évènement inattendu, la présence d’un mec sortant de chez Jérém. Un mec dans lequel, après la surprise, je reconnais Thibault, le meilleur pote du bobrun.
Thibault, très beau garçon, lui aussi. Plus petit et plus charpenté que Jérémie, avec des beaux cheveux châtain coupés courts, des yeux marron-vert, un visage aux traits à la fois doux et virils.
Sans être vraiment moulant, son t-shirt marron redessine quand-même ses épaules carrées et le V de son torse solide d’une façon remarquable.
« Salut, moi c’est Thibault… » il se présente, tout en accompagnant ses mots par un sourire magnifique, et en me broyant la main avec sa poignée puissante de mec. Sacrée paluche, le type.
Je connais ce garçon et je sais qu’il est le meilleur pote de Jérém, un copain de rugby. Je l’ai côtoyé lors d’une soirée de fin d’année, sans qu’on ait vraiment l’occasion de faire connaissance. Je l’ai vu récemment, lors du match auquel j’ai assisté avec ma cousine.
« Salut, moi c’est Nico… ».
« Enchanté de faire ta connaissance, Nico… » fait-il, tout en plantant son regard dans le mien, un regard qui semble instantanément me « mettre à nu ».
Oui, quelque chose dans son regard me fait direct me demander si le beau Thibault ne serait pas au courant des « révisions ». On a toujours l’impression d’être sur le point d’être découvert, lorsqu’on se sent « coupable ».
« Enchanté moi aussi… ».
« Tu viens pour réviser avec Jé-Jé ? ».
Ah, Jé-Jé, je n’avais encore jamais entendu personne l’appeler de la sorte. Jé-Jé, ça sonne bien, ça a un côté touchant, plein d’affection.
« Oui, on fait des maths… ».
« Révisez bien, alors ! C’est gentil de l’aider… » il me lance, en disparaissant dans les escaliers.
« Il a l’air cool Thibault… » je commente, en rentrant dans le studio de Jérém.
« Ouais » il lâche « il est cool, c’est comme mon frère, je sais tout de lui, et il sait tout de moi… ».
« Même pour nos révisions ? » je lance à la cantonade, sans trop réfléchir.
Ma boutade est suivie par un silence assez long pour regretter mon culot et pour que je commence à flipper de me faire jeter. Mais le bobrun a d’autres programmes :
« La ferme et viens sucer ! ».
Le dos appuyé au mur juste à côté de la porte de la salle de bain, il ôte son t-shirt.
La perfection à chaque fois bouleversante de son anatomie fait monter en moi un désir déraisonnable.
Un instant plus tard, je suis à genoux, le nez devant sa braguette, en train de défaire les boutons un à un, tout en reniflant l’odeur de jeune mâle qui se dégage du coton noir du boxer. Je titille sa poutre raide avec ma langue à travers le tissu, je l’excite jusqu’à ce qu’il n’y tienne plus, jusqu’à ce qu’il sorte sa queue d’un geste rapide et qu’il me la fourre direct dans la bouche.
Je le pompe avec entrain, affamé de sa virilité. J’ai presque envie de pleurer tellement je suis heureux de goûter à nouveau à cette peau douce, à cette queue ferme, aux odeurs de petit mâle qui se dégagent de son excitation grandissante. Je me sens si bien lorsque je le suce, lorsque je le sens frissonner de plaisir, je pourrais passer des heures, je pourrais passer ma vie entière à le sucer.
Mes lèvres quittent provisoirement sa queue, et ma langue s’envole pour aller titiller ses bourses. Je m’attarde à cet endroit exquis, presque secret, ce p’tit creux entre la naissance de la queue et celle des bourses. J’y plonge mon nez et chaque inspiration m’amène ce bouquet entêtant qui ravit mes narines et secoue mes sens.
« Suce-moi encore…».
Quand les choses sont aussi bien posées et exprimées, énoncées sans détour par le son d’une voix excitée et ferme, comment ne pas obéir ?
Je m’arrache, bien qu’à contrecœur, de cet endroit fabuleux, tout en me disant que j’y retournerais très vite.
Ma tête et mes sens en émoi, je le pompe avec tellement de vigueur que, au bout d’un court moment, il jouit sans pouvoir contenir son bonheur :
« Je viens je viens, oui…oui…oui…ouiiiii…avale bien…oui…bonne salope…».
Sa semence gicle copieusement dans ma bouche. Qu’est-ce que j’aime son goût de mec !
Un instant plus tard, le bogoss remonte son boxer et son jeans et sort en terrasse, torse nu, pour son inévitable cigarette.
Lorsqu’il revient, il pose à nouveau son jeans et son boxer, il s’allonge sur le lit, à côté de moi. Sa queue à nouveau bien tendue est une claire invitation à la débauche.
« Viens t’empaler sur ma bite… ».
Une minute plus tard, je suis à cheval sur son bassin, en train de laisser glisser lentement mon trou sur son manche raide.
Jérém est désormais complètement allongé sur le lit, les bras pliés, les mains entre la tête et l’oreiller, les aisselles finement poilues bien en vue, les biceps bandés, craquant à mourir.
Je commence à monter et descendre, à coulisser sur sa queue, d’abord lentement, puis de plus en plus vite. C’est très physique, mais le bonheur d’avoir sa queue en moi me fait oublier l’effort. D’autant plus que Jérém a allongé les mains pour venir exciter mes tétons, ce qui a le pouvoir de faire exploser mon excitation et de décupler la vigueur dans mes mouvements entraînant son plaisir de mec.
Comme quoi, le bogoss a bien compris mon fonctionnement, et la manière d’en tirer avantage !
Tour à tour, ses mains se faufilent sous mes fesses, saisissent mes reins, ses biceps puissants s’activent pour amplifier mes mouvements de va-et-vient sur sa queue.
Puis, à un moment, une lumineuse idée se présente à mon esprit. Je laisse mes bras partir vers l’arrière, mon torse avec, je pose mes mains à plat sur le matelas, à peu près à hauteur de ses genoux. Je prends appui sur mes pieds et sur mes mains pour donner davantage d’ampleur à mes oscillations tout en m’économisant physiquement, et en prenant encore davantage mon pied !
Le seul inconvénient de cette nouvelle, fabuleuse position est que mes tétons sont désormais hors de la portée des doigts magiques de mon bel amant. Mais tant pis, c’est tellement bon !
« Oui, oui, vas-y comme ça, c’est bon… putain que c’est bon ! » je l’entends siffler.
Le bogoss est à nouveau en position accoudée, la tête renversée vers l’arrière, débordé par le bonheur sensuel.
Cette nouvelle position, l’amplitude des va-et-vient qu’elle autorise, finit par amener rapidement le bogoss aux portes de la jouissance.
« Putain… tu vas m’avoir… » il lâche, alors que sur sa belle petite gueule moite (qu’il a ramenée vers l’avant) les signes qui annoncent le sommet du plaisir masculin commencent à se manifester.
« Putain… ça vient, c’est trop bon, vas-y… plus vite, plus vite… oui oui oui… ».
Le bogoss vient de jouir et je ne peux me résoudre à quitter cette queue toujours raide. J’ai horriblement envie de jouir, mais je me perds dans cette vision qui se présente à moi, celle d’un apollon en train de récupérer après l'effort sexuel, la respiration emballée, la vision de cette bombasse de mec qui vient de me remplir, une fois de plus, de son jus de mec.
Je reste là, enfoncé sur son sexe toujours tendu, jusqu'à que je devine son intention de se dégager.
Après une cigarette fumée en terrasse, le bogoss revient avec une envie bien précise : me baiser à nouveau. Quand je dis que c’est excessivement passionnant la sexualité d’un garçon de 19 ans…
Jérém monte sur le lit, il attrape mes chevilles, les soulève, m’attire vers lui, et il vient en moi. Il me prend, sans demander, comme si je lui appartenais. Sa queue s’enfonce en moi sans entraves, elle glisse dans mon trou déjà lubrifié par son jus de mec.
Et lorsqu’elle arrive au bout de sa course, lorsque je suis rempli de sa virilité, lorsque ses couilles se calent contre mes fesses, je sens que je suis à deux doigts de jouir. J’ai l’impression que, dans l’état d’excitation dans lequel je suis, je vais venir rapidement sous les coups impitoyables de son mât.
Me voilà les jambes bien écartées, envahi par son manche bien dur, en train de me faire divinement tringler, d’assumer avec un plaisir non dissimulé ma deuxième sodomie en quelques minutes.
Ses mains prennent appui à plat sur mes pecs, ce qui approche un peu plus encore ma jouissance. Elles s’agrippent à mes épaules, puis à mes flancs, se posent à plat sur le matelas, de part et d’autre de mes épaules. A chaque fois, ses coups de reins changent d’intensité et de cadence, l’angle de pénétration varie, le plaisir qu’il m’offre se décline en mille nuances.
Je regarde son corps onduler à la recherche du plaisir, sa chaînette taper sur ses pecs au rythme de ses va-et-vient, sa peau moite Je regarde sa jolie petite gueule excitée, les yeux plissés, la bouche entrouverte, tout son être tendu à la recherche du plaisir. Ses pecs se bombent, ses abdos travaillent, ses biceps se gonflent, le bomâle me domine de toute la puissance de son torse et de ses bras.
Je le sens coulisser en moi et j’ai à la fois envie que ce bonheur sensuel ne se termine jamais et hâte de voir son corps débordé par un nouvel orgasme, de sentir ses derniers coups de reins pendant qu’il me remplira une nouvelle fois de sa semence. C’est le plus beau des spectacles à mes yeux.
Mon corps est une torche brûlante de plaisir. Des couinements de plaisir sortent de ma bouche presque malgré moi, comme si mon corps ne pouvait plus les contenir.
« Shut !!! » fait le bogoss, en portant une main sur ma bouche.
Oui, j’oubliais, la porte fenêtre de la terrasse est ouverte. « Putain qu’est-ce que tu es beau Jérém, tu es le mec le plus canon que je connaisse ! » je ne peux m’empêcher de lui balancer, comme en état d’hypnose.
« T’as envie que je te fourre le cul, hein ? ».
« Oh oui… ».
« T’as tout le temps envie d’en prendre plein le cul ! ».
« Qu’est-ce que tu baises bien avec ta queue… ».
« Tu mérites que ça, te faire démonter la bouche et le cul… ».
« Oh oui, c’est tout ce que je demande… ».
« Ah, oui… je t’ai vu tout à l’heure comment tu avais faim de renifler mes couilles… et de gober ma queue… ».
« Oh, oui, ça sentait trop bon… ».
« Ça sentait quoi, dis-moi ! ».
« Ça sentait… le mâle… ».
« T’as envie de renifler des odeurs de mâle, hein ? ».
« Ça me fait jouir… ».
« Tiens, goûte à ça alors… ».
Et là, en joignant le geste à la parole, sans arrêter de me tringler, le bogoss attrape son boxer posé dans un coin du lit et il me le balance sur la figure.
La détermination et la fermeté surexcitées de sa voix font évaporer sur le champ toutes mes réticences. J’attrape le boxer et je le porte contre mon visage. Un bouquet de petites odeurs entêtantes de jeune mâle se dégagent du tissu doux. Je suis fou. Je l’écrase contre mon nez, en essayant d’extraire le moindre arôme viril.
« C’est bon, hein ? Vas-y, renifle, pendant que je te démonte le cul… ».
A chaque respiration une nouvelle vague d’odeurs masculines assaillit mes narines, m’enivrant comme une drogue.
« Tu aimes, ça, hein ? ».
Je hoche la tête en guise de réponse.
« Putain, je vais te défoncer ta chatte de salope ! ».
Ses coups de reins redoublent d’intensité. Ce qui me pousse de plus en plus près du bord du précipice de l’orgasme et qui me fait à nouveau couiner de plaisir.
« Shut ! Ferme-la ! Il y a des voisins ! » m’engueule à nouveau le bogoss.
Puis, quelques instants plus tard, il lâche la plus belle réplique qu’un bogoss peut donner :
« J’vais jouir… ».
Je suis fou, je me dis que Jérém va encore me faire ce cadeau, déposer son jus bien au fond de moi.
Mais le bogoss a d’autres projets. Soudain, il se retire de moi. Et là, tout en se branlant, il bondit littéralement, avec la souplesse et la puissance d’un fauve, pour se mettre à califourchon sur mon torse.
« Ouvre la bouche ! » je l’entends me balancer avec l’urgence d’un mec qui va jouir.
J’éloigne son boxer de mon visage, alors qu’un premier jet puissant a déjà percuté ma pomme d’Adam, j’ouvre mes lèvres juste à temps pour recevoir dans ma bouche de bonnes giclées bien lourdes, bien chaudes, délicieuses.