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Jérém&Nico et d'autres histoires

10 Repas de classe, Nico prend les choses en main, Dernièr ligne avant le bac

29 Repas de classe
Samedi 2 juin 2001.

Le samedi soir, le rendez-vous est fixé sur le parking d’une grande surface à St Orens. Je descends du bus et j’arrive parmi les premiers, à la fois impatient et redoutant de voir Jérém débarquer. L’envie de le revoir se mélange à la peur de le sentir déjà loin de moi, définitivement inaccessible.
Je n’aurais jamais dû lui proposer de réviser. J’ai connu le Paradis, et je vais connaître l’enfer. Peut-être qu’on appelle l’enfer ce qui est tout simplement un Paradis perdu…
Mais même si l’enfer qui m’attend me fait peur, au fond de moi, je suis content d’avoir connu le Paradis de la rue de la Colombette.
Les autres camarades arrivent petit à petit. Dans l’attente, je discute avec les uns et les autres, c’est ma façon de tenter de déstresser. Le fait est que je ne tiens plus en place, je suis à la fois tendu et excité comme si j’avais un rendez-vous en tête-à-tête avec lui.
Nous sommes déjà une petite bande lorsque la 205 rouge de Jérém pointe le bout de son pare-chocs décoloré. Le bogoss débarque avec une chemise bleu intense, avec le col, les poignets et la boutonnière en blanc.
Une tenue très élégante, qui me met en extase. D’autant plus que les deux boutons du haut sont ouverts et donnent une vue imprenable sur ses pecs à la peau mate et visiblement rasés de près, sur sa chaînette de mec abandonnée sur ses pecs. Mon regard est inévitablement attiré vers le bas de cette ouverture, et il demande à descendre encore plus bas, beaucoup plus bas.
Le bobrun fait un tour pour serrer les mains aux mecs et faire la bise aux nanas.
Lorsqu’il arrive près de moi, il me serre la main tout en continuant à déconner avec un autre camarade. C’est le premier contact que j’ai avec lui depuis une semaine, depuis notre dernière « révision ». Sa poignée est rapide et évasive, son regard fuyant.
Mais pour moi, ce simple contact avec sa main a l’effet d’une décharge électrique. Je ressens un frisson géant se propager sur toute ma peau, dans mon dos, jusqu’à mon cuir chevelu, je ressens une chaleur intense se dégager de mon bas ventre. Mon visage s’enflamme, je commence à transpirer brutalement. Un simple contact avec sa main et le bonheur sensuel secret partagé pendant nos « révisions » remonte en moi comme une vague qui renverse tout sur son passage.
Quelques minutes plus tard, nous partons vers le restaurant. Evidemment, je monte dans une voiture qui n’est pas la 205 rouge feu.
Ce soir-là, au resto, je redécouvre une facette de la personnalité de mon bobrun assez inattendue.
En général, Jérém est un brun ténébreux, un brin frimeur, certes, mais pas vraiment un déconneur. Il l’était davantage au début du lycée, mais ce trait de sa personnalité semble avoir peu à peu disparu au fil du temps laissant la place justement, à ce côté ténébreux qui le rend craquant à souhait.
Mais pendant ce dîner, la boisson aidant, je retrouve le Jérém en mode déconneur que j’avais connu la première année du lycée, le Jérém qui arrivait en cours avec la casquette à l’envers, qui se foutait de la gueule des profs, qui faisait rigoler tout le monde avec ses pitreries.
Je le regarde déconner, rigoler, s’amuser, rire avec ses camarades les plus proches et ça me donne à la fois envie de déconner, rigoler, m’amuser, rire avec lui mais aussi de pleurer, tant c’est beau à voir.
Car cela me fait prendre la mesure du fait que Jérém n’est pas qu’un putain de bogoss, le grand joueur de rugby, la bête de sexe. Jérém est aussi un mec drôle, à l’esprit débordant d’humour, un gars qui, avec un brin d’alcool et une bonne compagnie, fait des étincelles.
Oui, ce soir-là, Jérém est le mec qui met l’ambiance nécessaire à ce genre de soirée, une sorte de soirée d’adieu. Un sentiment qui a évidemment une résonance toute particulière en moi, car la fin du lycée ne va pas de me priver que de mes profs et de mes camarades, mais aussi du mec que j’aime comme un fou.
Au restau, tout le monde semble heureux, amusé. Je m’efforce de faire comme les autres, mais j’ai bien du mal. Car au plus profond de moi, se terre un garçon amoureux qui pleure désespérément.
Le repas s’étire jusqu’à ce que ce soit l’heure de partir en boîte.
Au KL, il fait chaud. Les manches de la jolie chemise bleue de Jérém se retrouvent vite retroussées autour des biceps saillants, découvrant ainsi son brassard tatoué.
Au KL, le Jérém déconneur laisse illico la place au Jérém charmeur, séducteur, chasseur.
Je le regarde, installé au bord de la piste, une bière à la main, fusillant les nanas d’un regard brun et charmeur au possible, envoyant des petits sourires en rafales, comme autant de flèches qui fusent partout autour de lui, faisant des dégâts collatéraux, s’enfonçant dans mon cœur avec un bruit sec et sourd.
Je bois moi aussi, je bois pour tuer l’ennui, la tristesse, pour faire taire l’angoisse et la crainte qu’il lève une nana devant mes yeux.
Je me retrouve à danser sur la piste avec un camarade et deux meufs. Des souvenirs d’une soirée de quelques mois plus tôt font surface dans mon esprit, Jérém qui part se faire sucer par une nana dans les toilettes, Thibault qui vient me parler de son pote, le débardeur blanc qui m’a dragué sur la piste avant de me montrer sa bite aux toilettes, le retour avec Jérém, le souvenir d’une pipeau petit matin, dans sa voiture garée non loin de chez moi. Nostalgie, regrets, nostalgie, désir.
Je danse pendant un bon petit moment, tout en guettant les mouvements de Jérém. Hélas, il suffit d’un instant d’inattention, pour que le bobrun disparaisse des écrans radar. Puuuutaaaaiiinnnnnn ! Ça y est, il doit être dans une cabine des chiottes, la queue coincée dans la bouche d’une nana.
Il est près de trois heures du matin, et mon Jérém s’est évaporé. Alors, pour moi, cette soirée est terminée. Déçu et frustré, je reprends une bière que sirote seul, appuyé à un mur, dans un coin, en attendant que quelqu’un se décide à rentrer.
Je suis en train de me dire que c’est con de ne pas encore avoir de permis, car si c’était le cas je rentrerais sur le champ, lorsque sa voix vient secouer mon tympan, et me retourner comme une chaussette :
« Tu t’amuses ? ».
Ces quelques mots sont prononcés si près de mon oreille que son souffle chaud vient chatouiller ma peau et provoquer mille frissons.
Je ne l’ai pas vu approcher, mais je sais que c’est lui. Je me retourne et Jérém est là, à côté de moi, une bière à la main. Définitivement, cette chemise bleue portée à la fois avec une élégance redoutable et une décontraction absolue, est juste à tomber.
« Ça va… » je ne trouve pas mieux à lui répondre.
Le bogoss me toise en silence, il me regarde droit dans les yeux, je fonds. En plus, il sent tellement bon ! Mon esprit déjà vaseux à cause de l’alcool, je suis sur le point de craquer.
« Je parie que t’as envie de rentrer… » il me lance, avec un petit sourire charmeur et coquin à la clef.
« Sciack ! », le bruit est sec et impitoyable. Le bogoss plisse légèrement les yeux, un petit sourire malicieux et coquin s’esquisse en biais sur son visage. Une nouvelle flèche est lâchée, propulsée avec une puissance inouïe, elle me percute plus fort que les autres, car elle m’est spécialement destinée, elle s’enfonce profondément dans mon cœur. Cible touchée en plein centre, coulée.
Ah, putain, si je m’attendais à ça ! Moi qui croyais qu’il m’en voulait pour ces quelques bisous que j’avais osé poser sur son cou la dernière fois. Il faut croire que le bogoss est chatouilleux mais pas rancunier.
« Oui… ».
« Viens, on rentre… ».
Devant son attitude assurée, hypnotisé par le ton ferme de sa voix, cette vibration profondément masculine qui me renvoie direct à sa virilité, je capitule sans résister. Ainsi, c’est dans un état presque second que je me rends auprès du camarade avec qui j’étais venu en voiture, pour l’avertir que je rentre avec Jérém.
Quelques minutes plus tard, je suis dans la 205 rouge, à côté de mon bobrun. La Rocade presque déserte défile tout autour de nous, la fraîcheur de l’air qui rentre par les deux fenêtres demi ouvertes, mélangée à l’odeur du tabac, me secoue peu à peu de ma torpeur, me fait oublier l’heure tardive et l’alcool.
 

30 Nico prend les choses en main
 

Une main sur le volant, l’autre tenant sa cigarette, mon bobrun me ramène dans sa tanière pour se vider les couilles. A cet instant précis, mon envie de lui est sans limites. Alors, peu importe si, une fois encore, je n’aurai de lui rien de plus que du sexe. « Rien que du sexe », c’est déjà énorme.
Et quel bonheur, la porte du studio tout juste refermée derrière nous, de défaire un à un les petits boutons de cette magnifique chemise, de découvrir petit à petit – les mains tremblantes – cette plastique de rêve, cette peau mate et lisse à croquer.
Oui, quel bonheur immense, au fur et à mesure que mes doigts écartent les deux pans de tissu, de sentir remonter à mes narines les effluves tièdes et parfumés de son intimité.
Sa chemise est à présent complètement ouverte. Vision éblouissante, proximité étourdissante, j’en ai le vertige, la tête qui tourne.
Un instant plus tard, je me penche sur ses tétons, je les caresse, je les lèche, je les mordille, je fais sursauter le bogoss d’excitation. Je pose, tour à tour, mes lèvres, ma langue et mes doigts sur ses beaux boutons de mec bien saillants, les narines enivrées par les délicates petites odeurs de sa peau. C’est un bonheur indicible, un bonheur qui en appelle un autre, celui de remonter le long de ses pecs d’acier pour aller titiller avec ma langue le petit grain de beauté dans son cou, ce petit grain qui me fait craquer depuis toujours, mais que jamais encore je n’ai osé aller chatouiller.
Hélas, je n’ai pas l’occasion de m’y attarder bien longtemps car ses mains s’appuient lourdement sur mes épaules pour m’éloigner. Je n’oppose pas de résistance, visiblement ce type d’effusion n’est pas à son goût. Je retourne alors exciter ses tétons et le bogoss frissonne. Visiblement, il aime ça.
Quant à moi, j’aime lui faire ça, mais j’aime par-dessus tout savoir que ça l’excite à mort. Plus je sens Jérém excité, plus je le sens prendre son pied, plus j’ai envie de lui en donner, de me surpasser. Ainsi, pendant que ma langue s’attarde sur ses beaux tétons, mes doigts, à la fois fébriles et adroits, partent défaire sa ceinture et sa braguette à l’aveugle.
Mes doigts effleurent le coton doux de son boxer et à travers celui-ci, ils captent la raideur et la chaleur de sa queue tendue.
Un instant plus tard, alors que les doigts de mes deux mains s’affairent de façon très coordonnée sur ses tétons pour les exciter, ma langue entreprend une lente descente le long de la ligne médiane de son torse. Elle démarre par le fabuleux relief de ses pecs, elle traverse la magnifique région vallonnée de ses abdos, elle manque de se faire happer par le creux de son nombril, elle finit par emprunter ce magnifique sentier de poils fins qui conduit à la lisière de son boxer.
A genoux devant lui, le nez sur sa queue raide et chaude, tout juste dissimulée par le tissu fin et tendu, je m’attarde pendant un instant à humer le bouquet de petites odeurs de mec qui se dégagent du coton.
Je descends son boxer, et sa queue apparaît enfin. Elle est belle, fière et conquérante, je ne peux résister plus longtemps, je la prends en bouche, au comble du bonheur.
Pendant que je m’emploie à lui offrir une pipe d’anthologie, le bogoss laisse glisser sa chemise le long de ses épaules, de son dos, de ses bras. Elle tombe à terre, effleurant mon bras au passage. Instinctivement, je lève les yeux et je tombe sur ce torse imposant, sur ce corps de Dieu Grec qui me domine du haut de son mètre 80, avec ses épaules larges, ses biceps puissants, son brassard tatoué, sa chaînette de mec, et sa bonne petite gueule de jeune mâle à faire jouir d’urgence. Putain de mec beau et sexy. Putain de mec qui ne perd jamais le nord lorsqu’il s’agit de se faire sucer !
Et, alors que je suis happé par cette vision à couper le souffle, sa main se pose sur ma tête pour permettre à sa queue de mieux envahir ma bouche.
Quelques instants plus tard, le bobrun se dégage de moi, il se débarrasse de son jeans et de son boxer et s’allonge sur le lit. Il s’installe en position demi-allongée, en appui sur ses coudes et ses avant-bras. C’est beau à en brûler les yeux.
Alors, devant une telle invitation, une telle demande, cet ordre silencieux, cette injonction, je m’exécute sans attendre. Je le rejoins aussitôt sur le lit, je me glisse entre ses cuisses puissantes et je recommence à le sucer, impatient de lui offrir du plaisir.
Je mets tant de fougue et d’entrain à la tâche que je sens poindre rapidement les signes annonciateurs de son orgasme, ses ahanement caractéristiques, sa déglutition bruyante.
Puis, alors que jusqu’à là j’étais happé par le désir de précipiter sa jouissance, je me sens soudainement saisi par l’envie de tenter un truc. Pourquoi, au lieu de tout faire pour précipiter sa jouissance, je ne m’emploierais pas à la retarder autant que possible ?
En attendant de trancher entre ces deux envies opposées mais tout aussi tentantes, j’arrête de le sucer. Ma main prend le relais de mes lèvres, je le branle lentement. Comment va réagir mon beau mâle brun ?
Avec le coin de l’œil, je capte son regard étonné, interrogatif, frustré. Excité au possible, chauffé à bloc, tout près de venir, Jérém a l’air de se demander pourquoi je ne continue pas de le sucer jusqu’à le faire jouir, et jusqu’où je veux en venir avec mon manège à la con.
Non, je ne veux pas le faire jouir tout de suite. Je veux faire durer son excitation et son plaisir le plus longtemps possible. Et cela passe inévitablement par la frustration.
Pour la première fois à ce moment-là, je me rends compte que j’ai dans mes mains le pouvoir de lui donner du plaisir ou de le lui refuser ; le pouvoir de lui faire sentir que c’est moi qui mène le jeu, de lui faire sentir ce que ça fait d’être dominé : bref, un juste et excitant retournement des rôles, qui n’a pas été planifié mais qui se présente à moi comme une révélation.
Ma main, guidée par mes yeux – ces derniers rivés sur son corps, mesurant en temps réel la variation de son plaisir – varie la cadence, l’ampleur et l’appui des va-et-vient, à la recherche de la partition parfaite de son plaisir de mec.
De temps à autre, j’envoie ma bouche en renfort, j’enserre son gland entre mes lèvres, j’envoie le bout de la langue titiller le frein, offrant ainsi un supplément de frissons au beau mâle. J’adore le voir, le sentir fou de plaisir sous l’effet de mes caresses.
Je lui offre du plaisir en silence, il prend son pied sans un mot. Les seuls bruits autour de nous sont ceux de sa respiration profonde, de ses soupirs de plaisir, et les rares sons remontant de la rue au beau milieu de cette ville endormie.
Son regard en dit cependant long sur ce qui se passe dans sa tête, tout autant que ses mots crus pendant d’autres « révisions ».
J’adore ce regard un peu dérouté qu’il pose sur moi, j’adore déceler le dilemme qui fait rage dans sa tête, entre l’envie brûlante de m’ordonner de le faire jouir tout de suite, et celle de me laisser faire, de supporter la frustration pour découvrir jusqu’où je peux l’amener dans cette escalade de plaisir.
La gestuelle du beau mâle en dit long elle aussi sur le plaisir qui secoue son corps de fond en comble. Ce sont des mouvements brusques, incontrôlés, inconscients, qui trahissent son état d’excitation extrême.
Ses genoux et ses coudes se plient et se déplient inlassablement, ses mollets, ses cuisses, ses biceps et ses avant-bras se crispent et se relâchent sans cesse. Sa tête se rabat vers l’arrière, ses paupières deviennent lourdes, sa bouche s’ouvre comme pour rechercher de l’air, de plus en plus d’air, son visage traduit par des petites grimaces l’excitation de tout son être.
Je tiens sa bite doucement dans le creux de ma main et je le branle lentement. Je sais, je sens qu’il est à deux doigts de jouir, je sais qu’il n’en peut déjà plus de cette attente insupportable, je sais qu’il suffirait de quelques va-et-vient un peu plus rapides de ma main pour libérer cette tension érotique qui commence à submerger son corps et son esprit.
Mais j’ai envie de continuer de le faire monter en pression, encore un peu. Depuis le début de nos « révisions », Jérém a toujours été le maître du jeu de nos rencontres, de nos plaisirs et des règles qui les régissent.
Et là, pour une fois, c’est moi le maître du jeu, et c’est grisant. Alors, j’ai envie d’en profiter.
Je continue à frustrer son envie de jouir, une envie de plus en plus grande, de plus en plus intolérable, je repousse inlassablement l’explosion de son orgasme.
Tel un musicien de jazz, j’improvise des variations inédites sur le thème : « La route vers l’orgasme de mon Jérém ».
Sa respiration est de plus en plus saccadée, ses ahanements de plus en plus marqués. J’ai presque l’impression qu’il est à deux doigts de me supplier de le faire jouir. Certes, le mec est bien trop fier pour me supplier, mais son attitude corporelle en dit long sur les effets que mon petit manège provoque en lui.
Chaque fibre de son corps est tendue et excitée à l’extrême, sa peau semble dégager une sorte d’odeur de jeune mâle en rut. C’est tellement excitant d’arriver à capter, sentir, humer l’envie de l’autre.
Je trouve grandiose l'idée que le bogoss soit à ma merci, comme s'il avait les mains et les pieds entravés par des liens solides ; et le plus délirant, c’est que ce ne sont pas des liens physiques, mais des liens uniquement psychologiques, érotiques : sa confiance dans le fait que je puisse l’amener à un orgasme qui s’annonce hors normes, couplé à la crainte de ne jamais l’atteindre.
Oui, je le tiens, ce p'tit con : le voir gémir de plaisir, de façon de plus en plus désinhibée, grogner son plaisir sans vergogne, c’est tout simplement jouissif.
Ça a assez duré, il est temps de le délivrer de cette attente, de cette frustration, il est temps de le faire jouir. Je remplace ma main avec mes lèvres autour de sa queue, j’envoie le bout de ma langue titiller son gland.
Moins de cinq secondes plus tard, j’entends sa bouche émettre un râle puissant et incontrôlé, un râle comme jamais je ne l’avais encore entendu pousser lors de nos sauteries. Son sperme commence à jaillir lentement du creux de son gland, son goût de mâle s’étale partout dans mon palais.
Jérém vient de jouir et il se laisse tomber lourdement sur le dos, percutant le matelas de tout son poids. Sa respiration est rapide, sa pomme d’Adam s’agite frénétiquement, remuant nerveusement ce petit grain de beauté que je trouve si sexy, et encore plus à cet instant, trempé de sa sueur.
Jérém à l’air complètement assommé par le plaisir. Je jubile intérieurement d’avoir eu cette idée, de lui avoir offert autant de plaisir. KO sexuel, par cause de pipe magistrale.
A cet instant précis, Jérém n’a pas envie de baiser des nanas, son cousin ou qui sais-je d’autre. Le beau mâle est sexuellement repu. A cet instant précis, je me sens le seul gardien de ce trésor inestimable qu’est sa sexualité, le plaisir du plus beau garçon du lycée. Et je me plais d’imaginer que je suis le seul l’avoir amené si loin dans la galaxie de la jouissance. J’aime bien l’idée que, dans sa tête, une relation de cause à effet vient de se créer: Nico = le pied total. Alors, je ne suis pas peu fier de ma petite trouvaille.
Le bogoss reste ainsi, allongé sur le lit, immobile, en silence, faisant même l’impasse sur son inévitable cigarette d’après l’orgasme.
Puis, au bout d’un long moment, il finit par lâcher une première longue expiration qui semble venir du plus profond de ses poumons, presque un souffle libérateur.
« Putain… » je l’entends proférer du bout des lèvres. Le bogoss garde les yeux fermés, sa respiration tarde à retrouver le calme. Décidément, l’émotion a été intense.
« Ça va ? » je finis par lui demander.
Le bogoss ne répond pas de suite. Je m’allonge sur le lit à côté de lui.
« C’était dingue » il finit par lâcher « vraiment dingue… ».
« A ce point ? ».
« C’était puissant et… long, tellement long… je n’ai jamais joui aussi longtemps… c’était tellement puissant… quand je suis venu, j’en avais presque mal au ventre… j’ai senti mon cœur s’emballer… j’ai cru que j’allais y rester…».
Quel bonheur sans pareil d’entendre ça de sa bouche, quel bonheur de trouver le moyen de dévergonder ainsi et encore ce beau jeune mâle, de lui faire découvrir des nouveaux trucs, de le faire vibrer à chaque fois un peu plus, malgré sa déjà grande expérience en matière de sexe.
« Putain, mec, tu fais de ces trucs… ».
On m’aurait décerné un Oscar, un Grammy, un Nobel, je ne serais pas plus heureux.
« Je suis content que tu as aimé… ».
Jérém ne réagit pas, il récupère toujours.
« C'était bon ? » j'insiste, avide de le réjouir un peu plus de mon triomphe.
« T'es fou… où est-ce que tu as appris à faire ça ? ».
« Sais pas… j'ai pas appris… tu es le premier pour moi… ça m'est venu comme ça, sur le moment… ».
Jérém ne réagit pas à mes mots, il respire fort, il récupère toujours.
Allongé sur le lit, l’air si vulnérable, assommé comme par une cuite ou par un tarpé, mon Jérém est tout simplement d’une beauté à pleurer.
En cet instant, je ressens pour lui une tendresse infinie, un désir immense de douces caresses, de tendres baisers, de nous serrer l’un contre l’autre et de ne plus jamais nous séparer.
Je suis si touché, si ému que, malgré le petit « accident » de la dernière fois, je ne peux m’empêcher de laisser glisser mes doigts dans ses beaux cheveux bruns. Je ne peux m’en empêcher, j’en ai trop envie, j’en ai besoin même. Et puis je suis rassuré par le fait que, malgré cet « accident » et en dépit du sang d’encre que je me suis fait depuis vendredi et pendant tout le week-end, le bobrun n’a pas renoncé à nos « révisions ». Et c’est même lui qui est venu me chercher en boîte pour me « raccompagner ».
Alors, cette nuit j’ai envie qu’il se passe quelque chose de spécial, j’ai envie de lui montrer à quel point ça fait du bien de recevoir des câlins. Mais aussi, je voudrais lui montrer à quel point j’ai envie d’en recevoir à mon tour. J’ai envie qu’on se fasse du bien, j’ai envie que notre complicité ne se limite pas qu’au sexe, j’ai envie que le contact de nos corps soit un bonheur parfait, sans entraves, sans interdits.
Alors je le caresse. Et, pour mon grand bonheur, Jérém me laisse faire. Nuque, cou, visage, épaules, pecs : ma main se déplace lentement, ses mouvements sont légers et tout en douceur.
Les yeux toujours fermés, le bogoss ne bouge pas une oreille, son corps ne manifeste aucune réaction, mis à part, justement, l’absence de réaction hostile.
Petit à petit, j’en oublie mes craintes, je continue de le caresser, et je ressens un bonheur immense. Mais le bonheur le plus grand, c’est de réaliser qu’il apprécie mes caresses. Je le devine à travers de petits signes, comme l’apaisement progressif de sa respiration, de ses déglutitions, des traits de son visage, ou certains mouvements involontaires de ses lèvres, de ses paupières toujours fermées. Et je le trouve tellement touchant.
Quel changement d’attitude pour un petit con comme lui, aussi arc-bouté sur ses certitudes, sur ses tabous, sur ses interdits. L’origine de ce changement plutôt brutal, mais tellement bienvenu, réside-t-elle uniquement dans cet orgasme géant ayant balayé toutes les tensions et les peurs qui lui empêchaient de se laisser aller ?
Jamais je ne l’avais encore vu autant affecté par un orgasme. Est-ce que cela va constituer une sorte de « précèdent », à partir duquel les prochaines « révisions » vont pouvoir évoluer vers une plus grande complicité sensuelle ?
C’est tellement bon de lui dispenser ces câlins et de le voir les accepter : est-ce que ce le prix à « payer » pour accéder à ces instants de bonheur est de lui offrir un orgasme hors normes ?
En attendant, je profite de l’instant, de ce bonheur inespéré : ma main caresse son corps et mon corps frémit de la tête aux pieds ; je n’ai pas joui, je bande comme un âne, mais le bonheur de le caresser est tellement énorme qu’il m’accapare totalement, je voudrais que cet instant ne se termine jamais.
Je n’ai pas joui, je bande comme un âne, mais le bonheur de le caresser est tellement énorme qu’il m’accapare totalement, je voudrais que cet instant ne se termine jamais.
Je n’ai qu’une envie, celle de poser mes lèvres sur sa peau, une envie que, pourtant, je me contrains, je me force de ne pas assouvir, de peur de briser cet instant de pure grâce.
Oui, cette nuit, j’ai réussi à lui faire accepter des caresses et même si je n’en ai pas reçu de sa part, j’ai quand même connu le bonheur de le voir apprécier les miennes. C’est un grand pas, et c’est génial. Alors, inutile de prendre le risque de tout gâcher, mieux vaut ne pas brûler les étapes, savoir attendre et se réjouir de chaque petite victoire. Aujourd’hui j’ai eu les caresses, les bisous ce sera pour plus tard.
J’arrête mes câlins au moment où je perçois des petits frémissements m’indiquant que le bobrun s’apprête à se lever, certainement pour aller enfin fumer sa clope.
Je le regarde traverser la pièce habillé de sa nudité, presque chancelant. Je le regarde se pencher lentement sur son jeans pour attraper son paquet de cigarettes, je le regarde sortir sur la terrasse, disparaître à moitié dans la pénombre, le dos appuyé au mur. Je le regarde s’y reprendre à plusieurs reprises pour allumer sa clope – la faute au vent d’Autan, certes, mais aussi à ses mains tremblantes.
Je le regarde tirer la première taffe, relâcher le premier nuage de fumée, puis, se laisser glisser le long du mur, jusqu’à se retrouver en position assise, geste que je ne lui avais encore jamais vu faire. Définitivement, le petit con a l’air bien secoué. L’heure tardive, la fatigue, certes, mais aussi un orgasme qui l’a retourné comme jamais.
Cette nuit-là, nous ne recommençons rien de sexuel, Jérém n’a besoin de rien de plus, je n’ai besoin de rien de plus.
« Je crois que je vais y aller… ».
« Ok… ».
« C’était génial… ».
« Ouaissss… »
« Salut Jérém…
« Salut… »
Je quitte le studio le cœur plein de bonheur et d’espoir. Je sors dans la rue et j’ai l’impression de planer dans la fraîcheur du matin naissant.
C’est très rare de trouver cette harmonie, cette coordination sexuelle parfaite. Pourtant ce soir-là, le soir de la sortie de classe avant le BAC, cette harmonie était bien là. Ce soir-là, j’avais bien la situation en main, au sens propre comme au sens figuré.


31 Jérém et moi, dernière ligne droite avant le bac
Juin 2001, la semaine avant le bac.

Le mois de juin avance et le beau temps persistant donne à ces derniers jours de cours une allure de vacances avant l’heure. Dans la cour du lycée, dans les couloirs, dans les classes, ça sent la fin de l’année scolaire et tout le monde semble suivre le mouvement, y compris les profs. L’heure n’est plus au travail mais à la décontraction, on sent comme flotter dans l’air une sorte de relâchement général.
Le repas de classe de samedi dernier semble d’ailleurs avoir accéléré ce sentiment, j’ai l’impression que cette étape a marqué une rupture, comme s’il y avait un avant et un après ce repas : un avant où nous étions encore « en cours », un après où nous sommes désormais directement projetés vers le bac, et même déjà après le bac, en train de partir chacun de notre côté.
Tout le monde commence à parler de ses projets pour « après », chacun semble excité à l’idée d’en découdre avec ce foutu bac, pressé que tout cela se termine.
Pas moi. Il m’a fallu arriver à la dernière année du lycée pour me sentir moins isolé, pour que certains quolibets cessent enfin, pour tisser des liens, pour trouver « ma place », et maintenant que j’y suis presque arrivé, maintenant que j’ai enfin trouvé quelques repères, que certains camarades sont presque devenus des potes, voilà que tout cela se termine. A la rentrée, ma vie va à nouveau changer du tout au tout, et j’aurai à nouveau à ramer pour retrouver de nouvelles marques, à m’adapter à un nouveau quotidien, à une nouvelle vie.
Mais il y a pire que ça : dans l’idée de la fin du lycée, ce qui m’angoisse le plus c’est que cela réduit à néant toute raison d’être des « révisions » avec Jérém. Une fois que le bac sera passé, pourquoi nous reverrions-nous? Au fond, nous ne sommes rien l’un pour l’autre, juste des potes de baise, nous ne sommes même pas potes, encore moins amis, nous ne partageons rien d’autre que le plaisir de nos corps.
Entre le bac et la rentrée, un long été se profile : qu’est-ce que je vais faire pendant tout ce temps ? Je ne sais même pas si j’ai envie de partir en vacances.
Depuis que Jérém est rentré dans ma vie, cette dernière s’est réglée au rythme de ses bons vouloirs. Depuis notre première « révision », je vis dans l’attente qu’il me propose ou qu’il m’impose une « révision », propositions auxquelles je réagis au quart de tour, dès qu’il claque des doigts.
Alors, comment avoir envie de partir cet été, quand une autre envie ravageuse brûle en moi, celle de me rendre disponible, au cas où le petit con aurait envie d’une petite séance de rattrapage ?
Ce qui m’amène à la question suivante : qu’est-ce que Jérém va faire de son été ? Je n’en ai absolument aucune idée. Une chose est sûre, c’est qu’il poursuivra ses projets sans tenir compte de moi.
Alors, est-ce que c’est raisonnable de me bloquer pendant tout l’été, en espérant un signe de sa part ?
Une autre question me taraude également l’esprit, en amont de la précédente : est-ce que Jérém va l’avoir, son bac ?
Ses notes ne sont franchement pas terribles et nos révisions – qui n’en sont pas vraiment – ne l’ont pas fait beaucoup avancer. Au fond de moi, je regrette un peu de ne pas l’avoir vraiment aidé. Mais putain, qu’est-ce qu’elles sont bonnes, nos « révisions » à genoux, sur le lit, sur le canapé, dans ma bouche, entre mes fesses !
Et, après tout, c’est lui qui m’a entraîné dans ces plans de dingue. Evidemment, je n’ai pas vraiment opposé de résistance mais si le premier jour il n’avait pas été aussi clair et déterminé quant à ses intentions, jamais je n’aurais osé lui proposer quoi que ce soit, à part de véritables révisions.
J’espère vraiment qu’il a su trouver le temps et l’envie de réviser tout seul entre deux baises, il faut vraiment qu’il ait son bac. Je m’en voudrais, dans le cas contraire.
Maintenant que j’y pense, il me semble avoir entendu Jérém dire que, bac ou pas bac, il arrêterait les études pour commencer à gagner sa vie. C’était lorsque nous étions attablés au restaurant, lors de la soirée de fin d’année quelques jours plus tôt.
Gagner sa vie, mais dans quoi ? Est-ce que son avenir professionnel est sur Toulouse ou ailleurs, à l’autre bout de la France, s’il le faut ? Quoi qu’il en soit, je suis certain que les plans de sa nouvelle vie se dessineront sans tenir compte de moi.
Ma rentrée va se faire à la fac de Bordeaux, dans un cursus de Sciences de la Terre et de l’Environnement. En admettant que Jérém reste sur Toulouse, Bordeaux-Toulouse, c’est au mieux deux bonnes heures. Je reviendrai sur Toulouse les week-ends, et encore, pas tous. Est-ce qu’il aura envie qu’on se revoie ?
Mais si pour moi l’approche du bac est source de tristesse et de mélancolie, il en va tout autrement pour Jérém. Le petit con ne semble pas du tout affecté ni par le bac, ni par le grand inconnu qui se profile juste après. Au contraire, d’après des petits bouts de conversation que j’arrive à capter ici et là, il semble de plus en plus impatient que tout ça soit derrière lui.
Un ressenti qui me rend encore plus triste, plus angoissé, car il met bien l’accent sur le fait que je ne suis qu’un détail de son existence, alors qu’en quelques semaines seulement, il est devenu le pilier central de la mienne.
Mais alors que je m’attends à ce que nos rencontres de l’après-midi soient finies pour de bon, voilà qu’au tout début de la semaine entre la fin des cours et la première épreuve du bac, Jérém décrète que nous allons nous voir tous les après-midi pour réviser.
Ainsi soit-il, à quelques jours du bac il est urgent de s’y mettre. Le peu fois que nous avons vraiment travaillé, je me suis rendu compte que si Jérém a autant de lacunes, ce n’est qu’à cause de son manque d’application. Car le mec est loin d’être con, loin de là. Il suffit de lui expliquer une fois les choses, pour qu’il capte au quart de tour. A condition que son attention soit au rendez-vous, ce qui est loin d’être toujours le cas.
Réviser l’après-midi, c’est dur, car il fait déjà vraiment très chaud. Je préférerais le matin, mais Jérém sort tous les soirs avec ses potes, il dort jusqu’à midi, et il ne veut pas me voir avant deux heures.
Oui, il fait très chaud pendant nos révisions, et ce n’est pas qu’une question de météo. Nos corps, nos sens, nos sexes aussi sont chauds. Il est avéré cependant que la chaleur démultiplie les envies et les désirs.
Elle découvre son corps (les t-shirts moulants, débardeurs et autres shorts dévoilant de vastes surfaces de peau mate), quand elle ne le dénude carrément (le torse nu étant chez Jérém une arme de séduction majeure). Elle fait parler les odeurs naturelles (transpiration, petites odeurs qui se dégagent de sa peau et qui me rendent dingue). Bref, la chaleur m’expose à la tentation.
Chez Jérém comme chez moi, la chaleur de ce mois de juin ne fait que rendre plus vives et brûlantes nos envies de sexe.
En dépit de son intention affichée de réviser pour de bon, le bogoss est chaud comme la braise.
« Suce-moi, sinon je ne vais pas pouvoir me concentrer… ».
Voilà le leitmotiv de toute cette semaine avant le bac.
Le plus souvent, lorsque j’arrive au studio, la porte est entr’ouverte, il me suffit de la pousser pour rentrer. Je retrouve le bogoss affalé sur le canapé, les jambes écartées, torse nu, un short molletonné la plupart du temps directement posé sur sa peau, sans sous-vêt, ce short d’où, dépassent les deux lignes convergentes des plis de l’aine, ainsi que la partie supérieure de cette piste de poils qui relie son nombril à sa virilité. Ce short qui laisse clairement deviner une bite déjà bien raide sous l’effet des caresses qu’il s’est lui-même offertes en attendant mon arrivée.
Parfois, il est tout simplement habillé d’un boxer blanc moulant son bassin et son paquet, tellement moulant que je vois tout ce qui se cache à l’intérieur : sa queue bien raide, et sa main en train de la tripoter. Le bogoss me regarde sans un mot, dans ses yeux une étincelle lubrique qui suffit largement à m’annoncer la couleur de ses envies.
Alors, devant cette bombasse de mec n’attendant pas autre chose que je vienne poser mes lèvres et ma langue sur sa queue pour le faire jouir, devant cette invitation silencieuse mais ô combien explicite, je m’exécute avec le plus grand bonheur.
Je ferme la porte derrière moi, je laisse tomber mon sac au sol, j’enlève mon t-shirt. Je me mets à genoux entre ses cuisses, je caresse sa queue raide à travers le tissu molletonné ou celui plus fin du boxer. Puis, je dégage le manche viril de sa prison de tissu élastique et je commence à le sucer comme si ma vie en dépendait.
Putain qu’est-ce que c’est faible un mec, ça prend de bonnes résolutions mais au final c’est sa queue qui gouverne sa conduite. C’est bien lui qui avait décrété qu’il fallait consacrer moins de temps à baiser et plus de temps aux révisions, et maintenant il ne pense qu’à se faire sucer.
A vrai dire, moi non plus je ne suis pas vraiment raccord avec mes intentions. Chaque matin, en me levant, je me dis qu’il faut profiter pleinement de ces dernières occasions pour travailler.
Mais lorsque je le retrouve chez lui, chaque jour plus bandant que la veille, et alors que son corps, ses gestes, son regard, son attitude crient à l’unisson cette envie débordante de jouir : non, je ne peux résister.
Et oui, pour se concentrer, le bogoss a besoin de me gicler une première fois dans la bouche, dès mon arrivée. Evidemment, je me plie à ses besoins.
Et moi, alors, comment est-ce que je vais pouvoir me concentrer, alors que le goût de son nectar délicieux pétille longuement dans ma bouche ?
Après une bonne première pipe, et en attendant qu’il revienne de sa clope, je me dis que nous allons enfin pouvoir nous mettre au travail.
Penses-tu. Mon bomâle brun est insatiable. Lorsqu’il revient, c’est accompagné d’une nouvelle envie (et, à vrai dire, si ce n’était pas le cas, j’en serais déçu !).
Il franchit la porte vitrée, une bonne étincelle lubrique dans le regard. Il baisse le store jusqu’à mi-hauteur, il avance lentement vers moi. Son envie remplit l’espace du petit studio, en sature l’air, elle devient la mienne.
Je laisse tomber mon crayon, mon cahier, mes notes. Je me déshabille, je m’allonge sur le lit, sur le ventre, les fesses offertes à ses envies de mâle. J’ai bien intégré que c’est cette position qu’il préfère, alors je la lui offre d’emblée.
Il s’écoule toujours quelques instants avant que le matelas ne se dérobe sous mes jambes, avant que sa peau ne rentre en contact avec la mienne, avant qu’il ne vienne prendre possession de moi. Ce sont des longs instants pendant lesquels je sens son regard sur moi, un regard qui me possède déjà, le regard du mâle dominant qui m’observe frémir dans l’attente d’une bonne saillie.
Je sais que Jérém aime ça, me voir complètement dingue de lui, de sa queue. Et il aime aussi me faire languir, ce petit con.
« J’ai trop envie de toi… » je finis souvent par lui balancer, fou de lui.
« Je sais… ».
Et lorsque, sous l’effet du poids de son corps, je sens enfin le fond du matelas se dérober, un premier frisson puissant parcourt mon ventre, ma queue, mon trou.
Ses genoux écartent un peu plus mes jambes, ses mains puissantes écartent mes fesses. Il crache sur mon trou, avant de le viser impitoyablement avec son gland. Ses mains prennent appui sur le matelas de part et d’autre de ma tête. Et sa queue glisse en moi, lentement, millimètre après millimètre.
Le bogoss s’enfonce en moi jusqu’à la garde et, comme d’hab, il marque une pause avant de commencer à me pilonner.
La cadence de ses va-et-vient augmente rapidement, ses couilles percutent lourdement mes fesses. Il me défonce ainsi, sans répit, tout en me traitant de « salope », de « trou à bite », de « chienne en chaleur », jusqu’à se vider en moi, jusqu’à me remplir de sa semence.
Après une nouvelle cigarette en terrasse, le bogoss semble enfin repu, et prêt à travailler un peu.
Penses-tu…Ce n’est pas parce qu’il vient enfin s’asseoir à la table que ses intentions sont moins canailles. Je tente de lui expliquer une formule, il se caresse. Je tente de me pencher sur un graphique, je me retrouve à nouveau à genoux entre ses cuisses, sa queue tapant au fond de mon palais. Je tente de lui parler d’un théorème, il se lève, s’allonge sur le lit, il dégaine sa queue tendue, je me retrouve allongé sur le lit, sa queue en train de coulisser en moi.
Non, je ne peux lui dire non, ni même lui dire « plus tard », je ne peux opposer aucune résistance aux envies de mon bomâle brun. Est-ce que je suis trop faible ?
Mais est-ce qu’il est humainement possible d’imaginer de dire non à un canon de mec pareil, lorsqu’il est partant pour me laisser accéder à sa virilité ?
Il y a aussi le fait que nos « révisions » nous sont comptées. Aussi, j’ai besoin de profiter un max de mon bel étalon brun pendant qu’il en est encore temps.
L’entente de nos corps et la complicité de nos plaisirs sont de plus en plus remarquables. Et, pourtant, chaque « révision » amène son lot de petites découvertes sensuelles.
Certes, côté cul, Jérém en connaît un rayon. Pourtant, j’ai l’impression qu’à chaque « révision » il découvre un peu plus son propre corps, qu’il découvre certains plaisirs insoupçonnés, des plaisirs qu’il avait peut-être jusque-là négligés, trop pris dans la frénésie d’une vie sexuelle privilégiant la quantité à la qualité.
Quel bonheur de lui montrer qu’il est loin d’avoir fait le tour de tous les plaisirs que son corps peut lui offrir et de lui montrer que ce n’est pas une fille qui va remédier à cela, mais un gars…et que ce gars, c’est moi !
Ainsi, je le suce sans compter, je me laisse remplir autant qu’il en a envie. Je l’aide à réviser, et il me baise dès que l’envie lui en prend. Et en plus, j’aime ça. C’est tellement excitant de lui rendre service, et de me faire payer en nature.
Parfois, il a envie de me prendre une dernière fois juste avant que je parte, pour « décompresser ». Il me prend quand il veut, comme il le veut et autant qu’il le veut, je suis à sa complète disposition, complètement offert à lui.
Après m’avoir de rempli une dernière fois la bouche ou le cul, le bogoss s’allonge sur le lit, il allume une cigarette, il allume la télé.
Je le mate, le regard vaseux, en train de récupérer de l’effort. J’adore le faire jouir jusqu’à ce que la queue lui en tombe. Et je ressens une certaine satisfaction, une sensation rassurante en pensant que peut être ce soir-là Jérém n’aura besoin de rien de plus, ni d’une nana, ni peut-être même d’une branlette, pour trouver son sommeil.
La dernière semaine avant le bac se passe ainsi, rythmée par la baise.
Le vendredi, jour de notre dernière révision, alors que je suis en train de le sucer et qu’il est torse nu, accoudé sur le lit, je ressens l’envie de retenter ce truc que j’avais trouvé une semaine plus tôt et qui l’avait fait délirer.
Pour la dernière de nos révisions, je veux lui laisser un souvenir incroyable de mes talents, je veux qu’il se souvienne de moi, qu’il se souvienne que je suis capable de le faire jouir comme personne d’autre. Je veux lui donner envie de me revoir et de me baiser après le bac, pendant l’été.
Ainsi, lorsque je sens sa jouissance approcher, au lieu de précipiter son orgasme, je me fais violence pour arracher ma bouche de sa queue, avant de laisser ma main prendre le relais, dans le but de maintenir comme en suspension l’excitation du bomâle.
Mais alors que je commence à goûter au bonheur de faire monter petit à petit son plaisir et de lui offrir une nouvelle jouissance hors-normes, Jérém relève son torse, me repousse fermement, presque violemment. Je me retrouve plaqué contre le matelas, sur le ventre.
Changement de programme imprévu, je m’adapte au quart de tour. Je défais ma braguette en un temps record, je descends mon short et mon boxer, je lui offre ce qu’il veut. Le bogoss écarte mes fesses, il crache sur ma rondelle, il s’enfonce en moi dans l’urgence d’une jouissance imminente. J’ai un peu mal, mais je le laisse faire.
Il ne lui faut que quelques coups de reins pour arriver au bout de son affaire. Le bogoss lâche un énorme soupir, son corps se crispe, sa queue gicle dans mon cul.
Puis, sans un mot, il s’arrache de moi, il passe un short et s’en va griller une cigarette sur la terrasse. Pendant ce temps, je fais un tour à la salle de bain, je fais un tour dans sa panière à linge, coffre de trésors olfactifs. Je traîne en attendant que le bogoss revienne de sa cigarette.
C’est vendredi soir, c’est notre dernière révision, le bac philo c’est lundi : j’ai besoin de savoir si nous allons nous revoir.
Lorsque je sors de la salle de bain, je me retrouve nez à nez avec Jérém.
« Ça va ? ».
« Tout va bien… » fait-il, froidement.
« J’ai fait un truc qui n’allait pas ? ».
« Ne me casse pas les couilles, Nico… ».
« Je ne te casse rien du tout, je veux juste savoir… je voulais juste te refaire le truc de la dernière fois… tu sais… ».
« Et moi j’avais envie d’autre chose… ».
« Tu m’avais dit que t’avais aimé… ».
« C’est moi qui décide de quoi j’ai envie… ».
« Tu crois qu’on pourra continuer à se voir… après le bac ? » j’y vais franco.
« Pour quoi faire ? ».
« Tu sais… pour « réviser »… ».
« Le bac c’est lundi, les révisions c’est fini… ».
« Et si je veux continuer à venir réviser chez toi ? ».
« Fiche-moi la paix ! ».

Le vendredi soir, après avoir quitté l’appart de Jérém, j’ai le plus grand mal à trouver le sommeil. Je pleure sur mon oreiller, en tenant dans mes bras cette chemise que je garde depuis des semaines et que Jérém ne m’a toujours pas réclamée.
4h29 : c’est la dernière lecture de mon radio-réveil dont je me souviens.

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