8 Février 2017
(100éme épisode de J&N)
Mon regard est pile à hauteur de sa bosse, cachée par ses mains… je place mon nez juste en dessous… j’approche un peu plus, et très vite je sens la douceur de ses bourses à travers le short… je prends une lente inspiration… j’ai l’impression que des petites molécules odorantes transpirent à travers le tissu… je suis fou…
Avec mon nez et avec mon front, j’impulse un lent mouvement vers le haut, en forçant contre ses mains… c’est ma façon de lui demander de me laisse le champs libre… j’insiste, je l’encourage en titillant un peu plus ses bourses avec mon nez…
Le message semble enfin passer car, quelques secondes plus tard, ses mains s’envolent… ses coudes se plient et ses avant-bras prennent appui sur la rambarde…
Putain… dans cette position, se biceps sont encore plus impressionnants… sacré petit taureau…
Le champ enfin libre, sa bosse se présente devant mes yeux… elle est assez impressionnante… j’avance mon buste et je pose mes lèvres dessus… elles massent, caressent, désirent, apprécient… je ressens le gabarit et la chaleur de sa queue à travers le tissu… c’est bon, ça…
Le mec semble apprécier ce contact, j’ai l’impression que son beau corps est parcouru par un petit frisson incontrôlé… petit à petit, il semble se décrisper… il me semble même l’entendre lâcher un halètement de plaisir… c’est rudement bon ça…
Alors, comme à chaque fois que la preuve d’un plaisir masculin que j’ai provoqué se présente à moi, voilà, je m’enhardis…
Quelques minutes plus tôt…
Jérém sort de la salle de bain lancé comme un boulet de canon, habillé à la hâte d’un short rouge et d’un débardeur blanc, les pieds nus, juste sexy en diable… en trois enjambées il travers le petit séjour… sa main se pose sur la poignée, le battant s’ouvre…
Et là, une surprise m’attend, une surprise de taille. Se tenant dans l’embrasure de la porte, un charmant garçon vient d’émerger de la faible luminosité du couloir de l’immeuble.
Un t-shirt marron plutôt ajusté à son torse bien charpenté, des biceps rebondis, un cou puissant, un dos râblé, un short noir laissant dépasser deux mollets musclés et recouverts d’une bonne pilosité, des mollets de rugbyman…
Thibault est là…
Celle-là, vraiment je ne l’ai pas vu venir… et à en juger de son expression, le bomécano est tout aussi surpris de me trouver là que moi de le voir débarquer… tout comme, à en juger de sa réaction, Jérém non plus n’avait pas prévu ça…
« Salut ! » j’entends Jérém accueillir Thibault, le ton excessivement affable et jovial, comme pour masquer son embarras, un malaise qui ressemble à celui d’un gamin pris la main dans le pot de Nutella (bon, ok, ce n’est pas sa main, et encore moins dans le pot de Nutella, que le beau mécano a failli surprendre son meilleur pote, mais l’image se tient).
Les torses se frôlent, les deux potes se claquent la bise, pecs contre pecs.
« Salut… » j’entends le beau mécano lui répondre, sa voix marquant clairement l’étonnement de me voir là, à cette heure tardive.
Oui, le bomécano semble surpris… cependant, il arrive quand même à m’envoyer, sur un ton plus neutre :
« Salut… », tout en lâchant un beau sourire, comme une tentative de dissiper un malaise évident. C’est tout Thibault, ça.
« Salut… » je lui renvoie, sans trop savoir sur quel pied danser… oui, je suis perturbé par l’arrivée de Thibault… j’imagine bien de quoi ma présence à cette heure chez Jérém doit avoir l’air à ses yeux avisés… et d’autant plus embarrassé en repensant à notre rencontre dans la semaine, à son attitude bizarre, fuyante…
Non, vraiment, vis-à-vis de Thibault, et dans cette situation en plus… vraiment, je ne sais pas sur quel pied danser…
Puis, le bomécano me sourit… et son petit sourire tout gentil, tout mignon, lumineux, magnifique, suffit à balayer une partir de mes inquiétudes… je me dis que finalement, peut être que jeudi dernier il était tout simplement fatigué… que j’ai un peu exagéré les choses…
Je tente de lui rendre son beau sourire... dans cet échange, je sens ma tension intérieure se dissiper un peu…
Un répit qui s’avère de courte durée… en effet, mon stress remonte en flèche lorsque je vois le bomécano s’approcher de moi, le plus naturel du monde… il va venir me claquer la bise… c’est vrai, il le fait toujours… mais là, devant Jérém… c’est con, mais je ne me sens pas à l’aise pour ça…
De toute façon je n’ai pas le choix… le beau pompier approche, bien sur sa lancée… il est désormais tout près… son parfum est étourdissant… le pire c’est que ce n’est même pas un parfum… je crois bien que c’est juste son gel douche… une fragrance que je trouve super excitante…
Le bomécano rentre dans mon espace vital, je sens désormais la chaleur de son torse…
Lorsqu’il me claque la bise, c’est une sensation inattendue mais fort agréable qui vient à moi…
Ça fait un moment que je l’ai remarqué… lors de notre apéro, après la blessure de Jérém… lors de la finale du tournoi, une semaine plus tôt… lors de notre rencontre fugace, en milieu de semaine… et là, cette nuit, c’est flagrant… le bomécano se laisse pousser un abondant, luxuriant tour de barbe …
Inutile de préciser que sur un mec comme Thibault, cette barbe bien fournie est un pur scandale… non seulement cette barbe lui donne une allure de jeune fauve puissant, à tomber… mais elle devient l’expression parfaite de sa virilité tranquille, assumée, soulignant de manière aveuglante sa sexytude naturelle…
Et lorsque ma joue rentre en contact avec cette pilosité drue, de couleur châtain clair avec des reflets qui tendraient vers le roux… alors là, la caresse sur ma peau est super agréable…
Oui, le contact avec sa barbe est doux, chaud, rassurant, plaisant, comme le personnage, et ça me donne mille frissons, comme le personnage… sacré Thibault…
Je me rends soudainement compte que j’ai la tête qui tourne… juste l’effet de la bise du beau mécano ? Pas sûr… je vais y revenir…
« T’aurais dû me dire que tu n’étais pas seul, je serais repassé… » fait le beau mécano sur un ton plaisantin.
Moi aussi je me demande pourquoi mon bobrun lui a demandé de monter, surtout si c’est pour se retrouver dans ce gag… peut-être qu’il a été tellement surpris de l’avoir dans l’interphone, peut-être qu’il a tellement paniqué de savoir que son pote était en bas de son immeuble, alors qu’il était en train de se faire sucer, qu’il n’a pas osé, ou pensé, à lui dire de repasser… ou bien, son esprit est déjà bien embué par les joints et l’alcool et le bobrun n’a pas complètement apprécié les conséquences de la venue de Thibault à ce moment-là…
« T’inquiète, Thib… de toute façon Nico n’allait pas tarder… » fait Jérém, sans ciller…
J’adore sa façon de me reléguer au rang de détail sans importance alors que cinq minutes plus tôt il se préparait à me gicler dans la bouche et à me baiser jusqu’à que la queue lui en tombe… petit con, va…
« Et toi, tu fais quoi par ici, à cette heure ? » enchaîne mon bobrun pour casser le silence, expression trop tangible de nos malaises respectifs.
Thibault semble d’abord déstabilisé par cette question très directe. Je me dis que si le bomécano est passé voir son pote, c’est qu’il a envie de parler avec son pote… et s’il a des trucs à lui dire à cette heure tardive, ce sont peut-être des trucs importants, voire intimes, qui ne concernent qu’eux deux… et si ce sont des trucs importants, intimes, qui ne concernent qu’eux deux, il ne va pas les déballer devant moi…
« Je n’arrivais pas à dormir… » finit par expliquer le beau pompier, tel un magnifique et élégant félin, en s’arrangeant pour retomber sur ses pattes, le ton de sa voix prenant de l’assurance au fur et à mesure que son explication se déroulait, en prenant une tournure plausible « alors, je me baladais… je passais par-là… j’ai vu de la lumière derrière la baie vitrée et j’ai pensé que mon pote n’était pas encore couché… alors je me suis dit… pourquoi ne pas lui taxer une bière ? ».
J’adore Thibault. Quelques mots, une voix rassurante, pleine de gentillesse, un regard apaisant, doux, un petit sourire bienveillant… comme un rayon de soleil sur un brouillard d’automne… le malaise commence à se dissiper, la situation semble soudainement plus simple pour tout le monde…
Un vrai magicien, ce mec.
« Et t’as bien fait… » fait Jérém, tout en se dirigeant direct vers le frigo, visiblement soulagé par la suggestion de son pote… je le vois en extraire trois bières, claquer la porte d’un coup de pied… comme une sensation de déjà vu, souvenir qui remonte, d’une autre nuit, en présence d’un charmant barbu levé au On Off… cette nuit-là, les bières avaient ouvert le bal d’un festival de folie sexuelle comme rarement j’en ai vécu… du moins, jusque-là…
Jérém tend deux petites bouteilles à Thibault et ce dernier m’en passe une…
« Viens, on va boire sur la terrasse, il fait meilleur… » fait Jérém à l’intention de son pote.
Il faut savoir qu’à Toulouse, lorsqu’on dit « il fait meilleur », ça veut dire qu’il fait plus frais…
Je les regarde quitter le petit séjour et là, soudainement, je me sens bizarre… un mélange d’étranges sensations se propage très rapidement dans mon corps… ma sensation de tête qui tourne se précise… je me sens chancelant… je transpire… je me sens à la fois fatigué et léger… j’ai l’impression que cette nuit tout est simple, beau, excitant… je me sens relax, cool… c’est bizarre… c’est comme si je me sentais pousser des rastas… je me sens… bah… je me sens Bob Marley, quoi…
Les deux potes se sont installés face à la porte vitrée, les reins appuyés à la rambarde, épaule contre épaule, biceps contre biceps… si c’est pas beau cet ensemble… le Jérém à peau mate et le Thibault à dos large… le bel étalon et le puissant taureau…
Je m’installe un peu plus loin, à côté de la porte vitrée… j’ai vraiment la tête qui tourne… je crois que je n’ai jamais trouvé aussi à propos la présence d’un mur pour prendre appui…
De ma position, j’ai une vision de trois quarts de leurs plastiques musclées…
Celle de Jérém, soulignée par un débardeur moulant… un débardeur dont la couleur immaculée met en valeur son teint mate… un débardeur dégageant généreusement ses épaules aux muscles bien rebondis… un débardeur avec des bretelles tendues sur les trapèzes… et, entre les deux bretelles, l’arrondi plutôt plongeant découvre une vaste portion de ses pecs dessinés, sa chaînette de mec posée juste dessus… bref, une plastique exhibée à la fois avec assurance, nonchalance, sans pudeur et avec une certaine fierté de jeune mec…
Pour sa part, la plastique de Thibault est mise en valeur, bien mise en valeur, par ce simple t-shirt marron… un t-shirt de rien du tout, de ceux qu’on trouve dans n’importe quel magasin… un t-shirt tout simple, basique… pourtant, posé sur une pareil morphologie, ce t-shirt est une petite œuvre d’art… le coton sculpte le V parfait du torse, l’arrondi du col met en valeur la puissance de son cou, épouse à la perfection ses biceps, ses épaules, ses pecs… à la perfection, mais avec simplicité, sans même qu’on puisse déceler une quelconque intention de se mettre en valeur… c’est simple, masculin, de bon gout, sexy tout naturellement… c’est du Thibault tout plein…
Il me semble que, petit à petit, les bords de mon champ de vision deviennent flous… ça doit être l’effet du tarpé… alors, mon regard se fixe au milieu de l’« écran »… sur les deux bogoss, deux jeunes mecs à hurler… le Jérém à peau mate et le Thibault à dos large…
Cette nuit, la beauté des deux potes me semble exacerbée… je me dis que ça aussi ça doit être l’effet du tarpé…
Il faut reconnaître que l’effet de masse de bogoss est déroutant… deux si beaux spécimens côte à côte, l’effet est explosif… le charme de l’un semble rejaillir sur l’autre et le rendre encore plus puissant, aveuglant, plus craquant, plus sexy… leurs beautés semblent s’amplifier, se mettre en valeur réciproquement… non pas s’additionner, mais se combiner de façon exponentielle… bref, c’est beau à en perdre raison…
Le tarpé continue de prendre possession de mon cerveau et de relâcher ma pensée… je les regarde, beaux comme des dieux, en train de siroter des bières et de discuter… je me dis que c’est obligé… c’est obligé qu’il se soit déjà passé un truc entre eux… ce n’est pas possible qu’ils n’y aient pas pensé au moins un millier de fois une fois dans les vestiaires, dans les douches, ou après une soirée bien arrosée… non, ce n’est pas possible qu’au moins une fois, ils ne soient pas passé à l’acte…
Je m’imagine les corps musclés se frôler, leurs désirs se rencontrer, leurs sexualités se mélanger dans un plaisir intense… oui, comment ne pas être tenté à cet âge, au sommet de la production de testostérone, avec le corps et la tête en permanence réceptifs aux stimulations sensuelles ? Comment ne pas être tenté lorsqu’on côtoie des potes avec des plastiques pareille ? Comment tout simplement rester hétéro pur et dur, comment ne pas s’autoriser un petit écart, quand on peut avoir accès à ça ?
Oui, quand je vois de telles perfections masculines se côtoyer, je me dis que les lois de la Nature ne peuvent que les faire fusionner dans un déluge de sensualité, d’érotisme fulgurant… quoi de plus beau ?
On pourrait se dire que la beuh me fait voyager, par la voie des airs, en planant bien au-dessus des nuages… en réalité, elle rend tout simplement mon esprit clairvoyant… plus tard cet été-là, j’apprendrai que ce fantasme d’intimité entre les deux potes n’en était en fait plus un…
Ma tête tourne de plus en plus vite… elle commence même à me faire un peu mal… j’ai l’impression que les battements de mon cœur résonnent dans mes tempes, comme des coups de marteau… je me sens de plus en plus mou… j’ai l’impression que mes jambes vont soudainement se transformer en coton, que je vais me liquéfier sur place… je me sens perdre pied, je crois que je suis en train de perdre le contrôle de moi-même…
Je n’ai jamais fumé de bédo, bédo que j’imagine bien être à l’origine de cet état d’altération de ma conscience inédit… je sens que je risque d’être dans un drôle d’état… je n’aurais peut-être pas dû y goûter…
Il faut que j’essaie de me reprendre en main… ou pas… je sens un fou rire se propager dans mon corps, incontrôlable… je ne sais plus quelles sont mes limites… le bien, le mal… je m’en fous… il n’y a que mes envies qui comptent et j’ai l’impression de voir très clair au fond de moi…
Au final, je suis content d’y avoir goûté… j’aime cet état inconnu, cette sensation de ne pas avoir de limites et de pouvoir faire, et d’avoir envie de faire, toutes les conneries possibles et que ça ne me gênerait pas de foncer… envie de me lâcher, pour une fois, me lâcher vraiment… arrêter de me poser des questions, être moi-même et faire, dire, vivre tout ce dont j’ai envie et que je n’ai jamais osée m’autoriser… ça fait du bien de voir mes conditionnements, mes craintes, mes peurs, disparaître… je me sens léger, tellement léger que j’ai l’impression de m’envoler et de me regarder ma vie comme dans un film…
Les deux potes discutent toujours entre eux… j’écoute leurs voix, sans vraiment écouter leur conversation… toutes mes perceptions m’arrivent comme décuplées… les voix des deux jeunes mâles me semblent cette nuit tout particulièrement chaudes et vibrantes, vigoureuses, masculines… leurs odeurs de jeunes garçons fraîchement douchés me font exploser les neurones… la sensation de la fraîcheur de la nuit sur ma peau, ça me file des frissons… j’ai le visage en feu… je me sens bien, euphorique… j’ai toujours envie de rigoler… tout a l’air drôle… j’ai envie de sexe… je sens les battements de mon cœur dans ma poitrine, dans mes oreilles, dans ma tête… je ressens tout ce qui est autour de moi comme proche et distant à la fois, j’ai l’impression d’être comme dans une bulle, ce qui est paradoxal car mes sensations sont exacerbées…
Je suis dans un état d’excitation indicible… je sens une étrange chaleur dans mon bas ventre… je bande comme un âne… et je mouille… je sens que mon boxer va être dans un sale état…
C’est l’effet « tarpé » + « présence de bogoss »… mélange explosif…
Car les deux potes dégagent un mélange de choses qui me rendent dingue… la jeunesse, la beauté, la sexytude, la puissance physique et sexuelle… ils sont carrément à bouffer…
Avec leurs tenues… débardeur moulant et short rouge pour l’un… t-shirt ajusté et short noir, pour l’autre… avec leurs torses bâtis et leurs muscles saillants… ils ont tous les deux des allures de mecs très sportifs… putain… je me dis qu’ils ont l’air de sortir tout droit de cette formation bénie appelée STAPS…
Je ne sais pas pour quelle association d’idée je pense à ça… là je plane, grave… il faut dire aussi que le mois dernier j’ai eu l’occasion de me rendre à l’hôpital de Rangueil pour une visite de contrôle en pneumo, à cause de mon asthme.
Aller à l’hôpital n’est jamais très marrant… mais le fait d’être « obligé » de parcourir les allées du quartier de Rangueil pour accéder au CHU, de passer devant « Paul Sabatier », ça peut bien aider à faire passer la pilule…
Toulouse III, abrite en effet l’UFR STAPS… et le stapsien rôde partout autour…
Seul ou en meute, en short ou en jogging, on le reconnaîtrait entre mille…
Déjà, le Stapsien est un sportif avant tout, avec le physique qui va avec… on l’identifie facilement grâce à sa plastique dégageant la puissance et l’exubérance… on peut également le reconnaître à son attitude… le stapsien est fier de son corps (et il a de quoi), de son entrejambe (ça va souvent ensemble)… à son regard, respirant la jeunesse débordante, insouciante ou carrément effrontée…
Le stapsien a aussi une façon bien à lui de s’habiller… il porte des t-shirts, des débardeurs et des pulls une taille trop petite pour bien mettre en évidence son torse de ouf… il est également coutumier des shorts ajustés, des joggings molletonnés, ou des jeans comme taillés sur mesure pour faire rêver sur son petit cul musclé ou sur sa bosse saillante…
On remarquera également que, à contrario, certains spécimens d’une espèce se stapsien un peu à part, semblent ignorer leur charme, ne pas faire grand cas de leurs atouts, ne pas se la raconter, tout court… mais ce genre de stapsien est plus rare à croiser…
La plupart du temps, le stapsien s’affiche ostensiblement en tant que tel… et ce, pas la biais de ce sac bleu et rouge typique, commun à toutes les formations STAPS de France…
Tenu en main ou porté par-dessus l’épaule, ce sac est l'INSTRUMENT INDISPENSABLE du stapsien… dedans, il a tout son matériel de survie : maillot de bain, chaussures de sport, short, bouteille d'eau… boxer ou slip, t-shirt, chaussettes, serviette (propres ou ayant servi, sentant bon la lessive ou, après des heures de pratique sportive, sentant bon la transpiration, associée à quelques autres bonnes odeurs de mec)… la panoplie ne serait pas complète sans un flacon de gel douche et, bien sûr, son déodorant… eh oui, le stapsien est un pro avant tout !
Le stapsien semble carrément inséparable de son sac bleu et rouge… t’as l’impression qu’il va faire les courses avec, qu’il va en boîte avec, qu’il part en vacances avec, qu’il dort avec, qu’il drague avec, qu’il baise avec... ce sac est presque une uniforme… avec le charme qui va avec…
Non, STAPS, ce n’est pas juste une filière à former des sportifs, c’est aussi et avant tout une usine à bogoss… ou alors, il y a un critère obligatoire d'entrée qui précise : être DEJA une méga bombasse...
Tiens… il faudrait que j’envisage sérieusement à changer d’études… devenir prof en STAPS, voilà un métier d’avenir…
Ou pas… car je tiens à ma santé mentale…
J’essaie d’imaginer un amphi rempli de l’une de leurs promos… une vaste salle peuplée de bombasses atomiques, le regard braqué sur moi… putain… et je ne pense même pas aux vestiaires…
Je divague… la nuit avance et j’ai vraiment la tête qui tourne, sévère… je plane, grave… plus ça va, plus je me sens déchiré… et le fait d’avoir ces deux « stapsiens » fixement installés au centre de mon champ de vision, ça n’arrange pas les choses…
Jérém… Thibault… Thibault… Jérém… je les fixe l’un après l’autre, incessamment… et le simple fait de les mater provoque en moi des frissons géants, des décharges électriques dans le ventre…
J’ai grave envie de reprendre Jérém en bouche pour terminer cette pipe brusquement interrompue quelques minutes plus tôt… quant à Thibault… envie de découvrir comment il est monté… envie de le sucer aussi… Jérém… Thibault… Thibault… Jérém… envies de fou… envie d’un plan à trois… envie de me sentir disputé entre les deux potes, entre les deux étalons… sacré tarpé…
Je n’avais jamais touché à ça avant cette nuit… et tout à l’heure, en inspirant, je n’avais rien ressenti… mais dix minutes plus tard, le retour de bâton est bel et bien là, et je le prends de plein fouet…
Et ce n’est pas fini, loin s’en faut…
Jérém sort un autre bédo de la poche de son short, le porte à ses lèvres, l’allume en faisant une petite coque de protection avec ses deux mains… il tire vigoureusement dessus et laisse ensuite échapper un bon nuage de fumée à la couleur et à l’odeur typiques… le joint passe rapidement de la main du beau serveur à celle du bomécano… à son tour, ce dernier le porte à ses lèvres, il tire une taffe et, le plus naturel du monde, il fait un pas vers moi, et il me tend le petit bout fumant…
Je sais que ce n’est pas une bonne idée… je me sens déjà bien assez déchiré… je suis vraiment en train de décoller… je sens que je ne vais pas tarder à bien déconner…
Une petite voix en moi, de plus en plus lointaine mais encore perceptible, me dit que j’y ai déjà bien assez gouté pour une première fois…
Le geste de Thibault est fait de bon cœur… mais le pauvre ne sait pas que j’ai déjà abusé… pourtant, je n’ai pas envie de dire non à sa gentillesse… à ce partage…
Alors je tends mon bras… mes doigts effleurent les doigts du jeune pompier, contact fugace qui provoque en moi une bonne décharge électrique… j’attrape le tarpé et je tire une nouvelle fois dessus…
Le fait est que cette petite complicité, ce partage « entre mecs » est quelque chose qui me plaît plutôt bien, qui me touche… je n’ai jamais vécu ça… je n’ai jamais ressenti ça… j’ai toujours été le mec qui comptait pour du beurre dans le petit univers de ma classe… j’étais celui qu’on choisissait en dernier lors de la formation des équipes pendant le cours de sport… j’ai été parfois le souffre-douleur, j’ai été harcelé et, pire encore, ignoré, notamment en raison de ma timidité… je me suis senti exclu, je me suis souvent senti considéré comme un moins que rien, je me suis senti inferieur par rapport à des mecs comme Jérém qui avaient beaucoup de potes et qui avaient une vie sociale, des mecs dont l’existence me semblait tellement plus fun que la mienne…
Bref, j’ai toujours été le mec considéré trop sage, barbant, ennuyeux, coincé, le mec à qui on ne proposait jamais de prendre part à des petites conneries de notre âge… et surtout pas de fumer un joint…
Et là, pour la première fois, on m’offre un joint… Jérém tout à l’heure… et maintenant Thibault… ce joint, est pour moi une façon de me sentir exister… je me sens comme un Elfe de maison lorsqu’il reçoit une chaussette en cadeau… Dobby est libre !
Comme dirait Muriel Robin… j’ai commencé à être jeune vers l’âge de 40 ans… et moi, je commence à être ado vers l’âge de 18 ans…
Je ne fais pas ici l’apologie de la fumette… je ne suis ni pour ni contre… le shit n’est ni bien ni mal en soi… comme tout, ce qui peut être discutable, c’est l’utilisation qu’on en fait…
Je tire une nouvelle taffe sur le pétard et la fumée chauffe mes poumons… il faudra que j’y fasse gaffe à l’avenir… je risque d’y prendre goût… sans compter que le fait de plus savoir où j’habite, c’est grisant et inquiétant à la fois…
N’empêche que je commence à être vraiment à la ramasse… je ne parle même pas de la tête qui tourne… c’est désormais plus proche de la tornade que de la toupie… je me rends compte que si mes sens sont alertes, mes reflexes sont engourdis… j’ai envie de passer le joint à mon Jérém, j’ai juste besoin de faire un pas pour y parvenir… mais mes jambes semblent entravées… et lorsqu’elles se mettent enfin en branle, je sens que ma démarche et maladroite, chancelante… j’ai comme des vertiges… j’ai l’impression que le sol est meuble… que la rambarde ondule… que Jérém danse… pour dire à quel point je pars dans le surréaliste… ça va pas bien, mon Nico…
Tiens, parlons-en, du Jérém à poil court… le bobrun ne se porte guère mieux que moi… bien sûr il a davantage l’habitude de la fumette… mais cette nuit il a tiré dessus bien avant moi, et bien plus que moi… il avait déjà l’air de planer quand je suis arrivé… et là, il est carrément en vrac… je le sens au son de sa voix, une voix qui part sur des intonations et des vibrations qui ne sont pas celles que je lui connais… c’est comme un chanteur qui chanterait faux… j’ai l’impression qu’il parle faux… qu’il cherche ses mots, qu’il cherche ses pensées, qu’il a du mal à connecter… ça lui donne un coté vraiment touchant…
Sous l’effet du bédo, et/ou en raison de la présence de son Thib, j’ai l’impression qu’il dégage une forme de vulnérabilité si lointaine de l’assurance de petit con qu’il aime afficher à jeûn...
Les deux potes en viennent très rapidement à parler rugby…
« C’est dommage qu’il parte… » j’entends le bomécano lancer à son pote.
« Oui, mais il ne pouvait pas dire non à sa mutation de taf… il a bien fait d’accepter » rétorque Jérém, d’un ton détaché.
« Il va falloir réorganiser l’équipe rapidement si on veut être opérationnels à la rentrée... » enchaîne Thibault.
« C’était un bon joueur, il va manquer à l’équipe… » fait Jérém, évasif.
« C’est sûr, mais Julien était aussi et avant tout un super bon pote… ça va faire bizarre de ne plus se retrouver tous les quatre, avec Thierry, pour sortir le weekend… » enchaîne Thibault.
Le sujet de la conversation est Julien, bien sûr… mais j’ai l’impression qu’en filigrane c’est de son Jéjé (et à son Jéjé) que le bomécano est en train de parler… et que Jérém fait tout pour éviter le sujet, comme semblerait le prouver le prompt détournement de sujet…
« Le plus important c’est qu’on y est arrivés, tous ensemble… » fait-il, sans transition.
« Vraiment, t’as été formidable… » s’exclame le jeune pompier, enthousiaste.
« Il fallait bien que je me rattrape, après la cata du dimanche d’avant… » fait Jérém, du tac-au-tac.
Je crois que c’est la première fois que je l’entends se moquer de lui-même et je trouve que ça en rajoute encore à son charme. Mais où s’arrêtera-t-il donc ?
« Ça arrive à tout le monde de ne pas avoir la forme… » fait Thibault, rassurant, avant d’enchaîner « n’empêche que dimanche dernier t’as été impressionnant… je crois que je ne t’ai jamais vu jouer de cette façon, avec cette rage… t’as marqué une transformation de fou… sans toi, on n’aurait pas gagné… ».
« Si tu ne m’avais pas passé le ballon pile au bon moment, je n’aurais ni marqué ni transformé… donc, on n’aurait pas gagné… » tente de se dédouaner mon bobrun, apparemment touché par les compliments de son pote.
« C’est ça que j’aime dans les sports d’équipe, et notamment dans le rugby… » commente le beau mécano « on gagne ensemble, ou on ne gagne pas… ».
Autant de sagesse, nichée dans sa magnifique jeunesse, m’inspire une profonde ivresse… ses mots me touchent, m’émeuvent, même au travers du brouillard de THC qui engourdît mes neurones…
« On forme une belle équipe… » conclut Thibault, le regard nostalgique.
Lorsque j’écoute leur conversation, je me sens un tantinet jaloux de leur complicité et de tout leur passé commun, des choses qu’ils ont vécues ensemble et qu’il vivront ensemble demain… de tout ce que je n’ai pas partagé hier, de tout ce que je ne serais pas convié à partager demain, avec eux… une fois de plus, j’ai tellement l’impression d’appartenir à un monde totalement différent du leur… j’ai l’impression que ma présence cette nuit-là, dans cet appart, et même cet été-là, dans la vie de Jérém, ce n’est qu’un accident, comme un rêve dont je vais bientôt me réveiller, prisonnier de ma solitude, en pleurant sur mes illusions perdues…
« C’est clair que vous faites une sacrée équipe… » je me répète dans ma tête…
Dans ma tête mais pas que… je réalise que les deux bogoss ont posé leurs regards sur moi… soudainement, je me rends compte que cette pensée s’est exprimée à haute voix…
Leurs regards de jeunes mâles aimantent le mien…
Jérém au regard très brun… débordant de sexytude, d’insolence, d’arrogance, inspirant un désir seXuel violent… Jérém est typiquement le petit con à faire jouir d’urgence, comme une nécessité… le mec avec qui la baise est un pur feu d’artifice… je le regarde et je me dis que j’aimerais tellement pouvoir m’abandonner dans ses bras… hélas, je sais qu’avec lui je ne me sentirai jamais en sécurité…
Thibault au regard gentil, au charme apaisant, rassurant, viril, inspirant un désir seNsuel violent… un petit homme de tout juste 19 ans, mais un homme à la maturité certaine… Thibault est, à contrario, le mec avec qui, j’en suis sûr, on doit se sentir en sécurité… il doit faire tellement bon de se retrouver dans les bras de ce garçon si gentil, si posé, si puissant… même si j’aime penser que ce garçon si sage peut avoir un grand potentiel à dévoiler au pieu…
Jérém est un garçon qui se cherche… un chien foufou… qui aboie, qui mord… Thibault est un garçon qui s’est déjà trouvé… Thibault est… un labrador…
Au fil des secondes, le silence sur la petite terrasse se fait lourd, épais… j’attends que l’un ou l’autre relance la conversation, mais rien ne vient… je les fixe intensément, l’un après l’autre, guettant un signe, un mot, un sourire… toujours rien…
J’ai l’impression que Jérém me cherche et me charme du regard… alors que Thibaut, pas autant déchiré et moins séducteur dans l’âme, est à nouveau mal à l’aise…
Je ne sais pas depuis combien de temps le silence se poursuit… depuis combien de temps les regards se cherchent, se rencontrent, s’accrochent, s’évitent, tentent de s’interpréter, s’entrechoquent, se caressent, s’affrontent… ça fait un bon moment que j’ai perdu toute notion de temps et d’espace…
Tout ce que je sais, c’est qu’à un moment, en fixant Thibault dans les yeux, j’ai l’impression qu’il a vu et compris très précisément le feu, l’envie, l’attirance qui me déchire…
C’est à ce moment précis que j’entends la voix de mon bobrun lancer sèchement, impitoyable, inattendu, comme un coup de massue :
« Tu mates quoi ? ».
Instantanément, instinctivement, je me retourne vers lui… oui, mon bobrun est toujours aussi déchiré… j’ai l’impression que ses yeux pétillent, brillent d’une étincelle lubrique qui trahit son envie frustré de jouir dans ma bouche ou dans mon cul ou bien les deux… son regard brun est insistant, lourd, envahissant, limite harcelant… enfin… il le serait si je n’étais pas dans le même état que lui, voire pire…
Oui, il me cherche, il me chauffe du regard… déjà que, à cause du tarpé, je me sens aussi inflammable qu’un tas de bois à la St Jean… sur ce, le bobrun lance sa question à brûle-pourpoint… c’est l’allumette qui déclenche le braisier…
Et là, les mots sortent de ma bouche tels qu’ils se sont présentés à mon esprit, sans filtres, accompagnés d’un petit rire idiot…
« Vous êtes vraiment trop sexy, tous les deux, les mecs… c’est fou… c’est fou... ».
C’est un cri du cœur, une évidence… ça devait sortir, et ça sort…
Je n’ai même pas reconnu le son de ma voix… j’ai l’impression que c’est quelqu’un d’autre qui a parlé… j’ai eu l’impression de parler anormalement fort…
Le pire, c’est que je me rends parfaitement compte de l’effet de mes mots… mais je m’en branle à un point… j’ai l’impression de ne plus avoir de limites…
Jérém me fixe toujours, son regard brun indéchiffrable, mais qui ne semble pas plus fâché que ça… quant à Thibault… eh, bien… le petit pompier semble encore plus mal à l’aise… sensation qui se confirme un instant plus tard, lorsque je l’entends lâcher, la voix atone :
« Je crois que je vais vous laisser… vous avez peut-être des choses à vous dire… ».
Le bomécano vient tout juste de terminer sa phrase… et une nouvelle étincelle, très lubrique, vient de s’allumer dans le regard de mon Jérém… une seconde plus tard, ces mots s’échappent de sa bouche :
« Au fait… il était en train de me sucer, avant que tu arrives… ».
Ça alors… si je m’y attendais… le bobrun doit être encore plus déchiré qu’il en a l’air… a-t-il eu peur que, parti comme j’étais parti, je puisse continuer à lâcher des conneries jusqu’à trahir notre petit « secret » devant son pote ? A-t-il choisi de prendre les devants ?
Quoi qu’il en soit, la simple évocation de sa queue dans ma bouche suffit à me faire sursauter, à provoquer en moi un frisson de plaisir…
Mais l’évocation devant son pote, qui plus est, avec un naturel comme s’il lui avait dit « on était en train de jouer à la Playstation, avant que tu arrives… »… ça, ça me rend carrément dingue…
Alors que la réaction déboussolée de Thibault me touche profondément… j’ai l’impression que c’est désormais au tour du beau pompier de ne plus savoir sur quel pied danser… il est touchant, lui aussi…
J’ai trop envie de sexe… mon regard tombe fatalement sur la braguette de Jérém… je suis trop heureux de voir que, à la simple évocation de sa queue dans ma bouche, mon bobrun bande sévère…
Il a vraiment envie, le petit con… et il ne se gêne pas de le montrer… peu importe que son meilleur pote soit juste à côté… il vient de faire devant lui un petit « coming out »… le « demi coming out » d’un hétéro qui avoue à son meilleur pote d’avoir l’habitude de baiser un pd pour se vider les couilles, et presque pour lui rendre service…
Alors, désormais, le cap franchi, le bogoss se sent libre d’afficher sa gaule, librement et sans complexes… sa main tripote désormais sa queue par-dessus le short… au fil des mouvements de sa main, et même dans la pénombre, j’arrive à entrevoir sa bosse… mieux que ça… j’arrive à deviner la position, l’orientation de sa poutre raide… j’en viens à me demander si, dans la précipitation de se rhabiller pendant que Thibault montait les escaliers, il n’aurait pas omis de passer un boxer…
Quoi qu’il en soit, une chose est sûre… une, ou plutôt deux… Jérém est défoncé à bloc, et il a envie de me défoncer à fond… après s’être longuement excitée dans ma bouche, sa queue, est toujours frustrée de ne pas avoir eu l’occasion d’aller jusqu’au but, ou plutôt jusqu’au jus… oui, le bogoss a vraiment envie de terminer son affaire… il a envie de jouir, même en présence de son pote…
Comme toujours, nous avons les mêmes envies, des envies symétriques, d’une complémentarité parfaite…
Ma tête semble avoir cessé de tourner… désormais, elle flotte… et toutes mes sensations avec… mon regard vague, incapable de se fixer… un instant je fixe la bosse de Jérém… l’instant d’après, je fixe Jérém… dans le plan suivant, je croise le regard de Thibault… encore la bosse de Jérém… le regard de Jérém… le regard du beau mécano… jeu de regards, jeu de vilain… les mots ne riment pas, mais ça rime dans ma tête… la bosse de Jérém… le regard de Thibault… le regard de Jérém… encore la bosse de Jérém… et, pour finir, le regard de Thibault qui, suivant le mien, se pose sur la bosse de Jérém, sur cette main qui tripote le paquet à l’intérieur du short de façon de plus en plus insistante…
La main de Jérém a glissé à l’intérieur du short… et le bobrun se branle carrément à l’intérieur de son short… je suis désormais presque sûr qu’en dessous de ce short rouge, il n’y a pas d’autre tissu… que sa queue est juste là, sous le coton rouge…
Entre étonnement et curiosité, le regard du beau mécano semble happé, aimanté par le short rouge et ce qui se passe en son intérieur…
Mon regard valse toujours au rythme de ma conscience altérée… la main qui s’agite dans le short rouge… le regard de Jérém qui me fixe, toujours aussi pénétrant, envahissant… le beau mécano, les yeux rivés sur le short rouge… le sourire lubrique de Jérém… la main de plus en plus audacieuse dans le short rouge… Thibault ailleurs… le short rouge… le regard de Jérém… et, pour finir, le regard de Jérém qui, suivant le mien, se pose sur Thibault… un regard qui semble apprécier le fait de surprendre celui de son pote sur son short rouge, sur sa bosse, sur sa branlette…
Et lorsque les regards des deux potes finissent par se rencontrer, Thibault semble vraiment troublé… je vois alors Jérém lâcher un petit sourire complice… pourtant, le petit sourire que Thibault lui envoie en retour, semble crispé, forcé…
Qu’est-ce que j’ai envie d’arracher ce short rouge, tissu de pure provocation depuis que son érection est si évidente et sa branlette si excitante… envie de me jeter sur sa queue et de la sucer comme si va vie en dépendait et de la faire jouir si fort qu’il s’en souviendrait à jamais… la présence de Thibault m’excite de façon indicible… que ce bomec voit ça, ça m’excite… que ça puisse lui donner des idées, ça m’excite encore plus… et que je sois là pour tenir compte de ces idées, alors là, c’est une autre image du Paradis…
Puis, à un moment, comme très souvent, c’est mon bobrun qui prend les choses en main… je le vois descendre son short à élastique, le glisser le long de ses cuisses… j’avais bien intuité, il n’y a effectivement pas de boxer sous le short rouge… sa queue raide au possible se dévoile, tenue dans sa main qui continue des va-et-vient lents et amples…
Voilà comment mon bobrun prend les choses en main, au sens propre comme au sens figuré…
Je l’entends alors me lancer, sur un ton qui n’admet autre chose qu’une exécution immédiate et sans conditions :
« Allez, viens me sucer… ».
Je me sens comme un animal réceptif à l’appel de la forêt… ou plutôt, l’appel de la queue de mon bobrun…
J’avance vers lui… très vite, je suis devant lui, debout devant lui, planté devant lui, mes yeux plantés dans les siens… d’entrée, comme une évidence, ma main se pose sur sa queue à la place de la sienne… je commence à le branler… le bogoss frissonne déjà…
Putain… je dois être vraiment torché, paumé… mon geste à venir ne s’explique pas autrement… j’avance mon buste vers le sien, comme une fleur… et là, le plus naturel du monde, comme si on n’était que tous les deux, je pose mes lèvres sur les siennes et je l’embrasse, tout simplement… ses lèvres demeurent immobiles, pourtant le bogoss, se laisse faire… est-ce qu’il aime ça ? Est-ce l’effet de ma main caressant sa queue qui lui ôte la maitrise de lui-même ? Ou alors, est-ce que l’effet du tarpé ralentit ses réactions comme il ralentit les miennes ? Quoi qu’il en soit, avant qu’il n’ait l’occasion de réagir, moi j’ai l’occasion de lui rouler une bonne pelle…
Hélas, la réaction ne se fait pas trop attendre non plus… ses deux mains se lèvent brusquement et tapent très violemment sur mes épaules… je me retrouve projeté en arrière, déséquilibré, et je manque de peu de me vautrer sur le carrelage de la terrasse…
Son regard, son attitude sont devenus soudainement agressifs, menaçants… son langage aussi :
« Espèce de pd, va… ».
Sous l’effet du tarpé, indisposé par mon audace, notamment en présence de son pote, Jérém a eu une réaction purement épidermique… il n’a pas bien dû réaliser la force qu’il a mis dans ses biceps… non,
il ne s’est probablement par rendu compte de la violence de son geste, une violence que j’ai réalisé à posteriori, mais que je ne perçois pas non plus sur le moment, trop excité, trop accaparé par mes sens, par l’effet du tarpé…
Pourtant, vu de l’extérieur, ça a dû paraître plutôt violent, car je vois de bomécano décoller ses reins de la rambarde et amorcer le mouvement de voler à mon secours…
On est pompier ou on ne l’est pas… et ce gosse, pompier il l’est dans l’âme…
Mais avant qu’il ait le temps d’intervenir, je dois déjà mon salut au montant de la porte fenêtre sur lequel mon épaule et mon dos viennent de se heurter, sans grand mal…
Le temps que je me ressaisisse, j’entends la voix de mon bobrun me lancer :
« Allez… viens me sucer… dépêche-toi, sinon c’est la dernière fois que tu la vois… ».
Quand on sait me parler, on peut tout obtenir de moi… un instant plus tard, je suis à genoux devant lui…
Je viens tout juste d’enserrer sa queue entre mes lèvres, tout en commençant à agacer son gland avec le bout de ma langue… Jérém vient tout juste de commencer à prendre son pied, que j’entends la voix du beau mécano annoncer sur un ton assez morne, éteint :
« Je vais y aller… »..
Du coin de l’œil, je le vois amorcer le mouvement pour quitter, ou fuir, cette terrasse, cet appart, ce malaise, cet embarras, cette gêne… une envie, peut-être, comme celle que j’ai cru deviner dans son regard rivé sur le short rouge…
« Tu peux rester… » j’entends Jérém lui répondre promptement, tout en l’attrapant par le bras « je suis sûr qu’il crève d’envie de te sucer toi aussi… ».
Et ce disant, ses mains se posent sur mes épaules pour me repousser lentement mais fermement… son geste a pour effet d’arracher sa queue de ma bouche… sa main attrape alors mon menton, le relève d’un geste brusque, m’obligeant à le regarder dans les yeux… et là, il me demande directement, de et façon plutôt virulente :
« Hein, Nico, tu le sucerais bien, mon pote, aussi ? ».
Putain… je rêve… enfin, non, ce n'est pas un rêve... Jérém est bel et bien en train de nous proposer un plan à trois… c’est un fantasme qui devient réalité…
Sous l’effet du joint, je trouve ça très excitant comme situation… Jérém attend, exige ma réponse, une réponse et pas une autre… mais ce qui est plus excitant encore, c’est le fait que Thibault semble l’attendre aussi…
Thibault au regard fixe, à la pupille dilatée, aux attitudes changeantes… Thibault, sur qui le joint, ainsi que la tournure que cette nuit est en train d’amorcer, semblent également commencer à faire leur effet…
Plusieurs sentiments se mélangent dans ma tête à cet instant précis… l’excitation d’être à genoux devant mon bobrun, devant sa queue tendue qui sent si bon… son attitude, son arrogance dans le fait de disposer de moi comme si j’étais sa chose pour proposer à son pote de se soulager, et ce, sans vraiment me laisser le choix… certes, une question vient de m’être posée… cependant, le ton sur lequel elle a été formulée, tout comme la virulence de sa main emprisonnant mon menton, font que sa question est bien davantage une injonction de soumission qu’une proposition…
Oui, plusieurs sentiments se mélangent dans ma tête à cet instant précis… la présence de Thibault… le regard de Thibault… l’attente de Thibault… la curiosité de Thibault… l’envie de dire oui, l’envie de sucer Thibault…
Sans le tarpé, je me serais senti trop humilié… je me serais senti trop gêné par rapport à Thibault… sans tarpé, j’aurais pensé aux perspectives catastrophiques que ce plan mettait dans nos trois horizons proches…
Enfin, je n’en sais rien… de toute façon, rien que les odeurs qui se dégagent de la queue de Jérém me rendent stone, alors… peut-être que ça n’aurait rien changé… je ne le saurai jamais…
Oui, même si par la suite il me paraîtra rassurant de mettre sur le dos du tarpé les conséquences de l’énorme bêtise que nous nous apprêtons à commettre… sur le coup, je suis chaud comme une baraque à frites… je crois que je n’ai jamais eu autant envie de faire plaisir à deux mecs…
Je sens ma queue exploser dans mon boxer, dans mon short… je me sens en nage, dans mon t-shirt, dans mon boxer… je transpire, je mouille… je transpire énormément, malgré la fraîcheur nocturne qui gagne l’intérieur de l’appart… et je mouille dans mon boxer… je mouille un peu d’habitude, lorsque l’excitation me prend… mais là, ce n’est plus une petite mouille… là, c’est carrément la flaque… je sens que le devant de mon boxer va prendre cher…
« Alors ? », revient à la charge le bobrun, sur un ton de plus en plus péremptoire… je sens qu’il ne va pas tarder à s’énerver…
Ok… je me sacrifie… je vais sucer Thibault pour ne pas énerver mon bobrun… bon, ok, il faut bien l’admettre, il y a pire comme corvée…
« Ouais… » je finis par lâcher à mi-voix.
« Je n’ai pas entendu… et lui non plus… » assène le bobrun, toujours aussi virulent.
« Oui ! » je lui réponds alors de façon plus appuyée « oui, j’en ai envie… ».
« De toute façon, tu as envie de sucer tous les mecs musclés de la terre… » fait-il du tac-au-tac, la voix chargée de mépris.
« Non, juste vous deux, les deux plus bogoss que je connaisse… » j’ai l’esprit de préciser, tout en me dégageant de sa prise, juste avant de me jeter direct sur sa queue.
Le bogoss cesse alors de me chercher et se laisse sucer avec bonheur… ses halètements remplacent ses aboiements… ses bras se plient, ses mains se posent à plat sur le rebord de la rambarde… les pieds nus bien plantés sur le sol, ses jambes s’écartent, son bassin avance et commence à s’exciter devant mon visage…
Pendant que je le suce, je mate fixement son short rouge descendu à mi-jambe… comme une muléta agitée pour chauffer un animal déjà vaincu, ce short me rend dingue… et je ne parle même pas de ce débardeur blanc à fines rayures dont le bord inférieur tombe juste devant mon visage, caressant mon nez à chacun de nos va et vient combinés, dégageant un mélange subtil d’odeurs de lessive, de déo, de mec…
La queue de mon bobrun dans la bouche, la perspective de découvrir celle du beau Thibault… heureusement, les effets du THC tiennent ma conscience assez éloignée de moi pour m’empêcher de disjoncter… je suis complètement dans l’instant présent, dans le plaisir, je me moque de ce que ce sera demain…
J’évolue donc dans la partition parfaite de cette mélodie du bonheur masculin, lorsqu’une note dissonante vient se glisser et gâcher l’harmonie…
« Je vais y aller, je suis fatigué… » j’entends lâcher le bomécano, le ton de la voix toujours aussi bas et morose.
« Tu devrais goûter à ça… » fait Jérém en posant sa main à plat en correspondance des abdos de son pote « je te promet qu’il a une bouche d’enfer… une bouche parfaite pour faire plaisir à un mec… ».
Du coin de l’œil, je vois le jeune pompier s’immobiliser à nouveau… je sens son regard sur moi… dans son attitude, une certaine excitation suscitée par ce que je suis en train de faire à son pote…
Intrigué, je quitte la queue de mon bobrun, tout en continuant à la branler vigoureusement, juste le temps de prendre une bonne inspiration… juste le temps de jeter un œil du côté du bomécano… juste le temps de me rendre compte qu’il commence à être bien piqué lui aussi… et que, dans son regard transparent, un déchirement intérieur semble se dévoiler… j’ai l’impression qu’il a la fois envie et peur de rester…
Une fois de plus, c’est Jérém qui prend les choses en main.
« Vas-y, mon pote, mets-toi à l’aise… il va te sucer, toi aussi… tu vas voir comment c’est bon… »
Thibault hésite, semble dérouté. Tout va si vite… mais Jérém insiste :
« Il n’y a pas de mal à se faire du bien… nous, les mecs… on aime se faire sucer la queue… les types comme lui, aiment sucer la queue… il va se faire un plaisir de nous sucer tous les deux… ».
Extrait du traité « Les lois de la sexualité masculine » par Jérémie Tommasi… j’adore…
Encouragé par les mots de son pote, je vois Thibault changer rapidement d’attitude… Thibault hésitait, Thibault se caresse désormais la bosse… Thibault tergiversait, il déglutit désormais sa salive nerveusement… Thibault doutait… ses pecs ondulent sous l’effet d’une respiration excitée… Thibault appréhendait… désormais, dans son regard, une sorte d’ivresse, un émoustillement que je ne lui ai jamais vus, et qui font franchement plaisir à voir…
Un instant plus tard, Jérém me repousse à nouveau, laissant ma bouche, et ma langue tout particulièrement, orphelines de son manche, de sa puissance sexuelle, tout en lançant à Thibault :
« Vas-y mon pote, fais toi plaisir, il est bien chaud… »…
Thibault porte ses mains à la boucle de sa ceinture, sans pour autant les autoriser à aller plus loin…
Devant son hésitation, Jérém se charge de lancer un autre départ de feu là où il sait que ça prendrait le plus facilement... il s’adresse à moi :
« Dépêche-toi, va lui chercher la queue comme t’es venu chercher la mienne le jour de la première révision… ».
Petit con, va… souviens toi, petit merdeux, c’est toi qui a voulu que je te suce ce jour-là… mais qu’importe… il pourrait me traiter de tout, même du pire… tiens… il pourrait même avoir recours à l’insulte suprême… l’impardonnable… m’accuser de ne pas être un vrai fan de Madonna… à cet instant précis, je ne saurais lever la moindre objection…
En jouant de mes genoux, je me décale devant Thibault… mon regard est pile à hauteur de sa bosse, cachée par ses mains immobiles… j’évite de lever mon regard, pour ne pas rencontrer, pour ne pas gêner le sien… le Thibault à dos large est un animal qui n’est pas encore initié à ce genre de pratique… il faut y aller tout en douceur, il ne faut pas le brusquer, ni l’effaroucher… il faut l’apprivoiser, l’amadouer petit à petit… il ne faut surtout pas le faire fuir à cause de l’empressement et de la précipitation… mais en même temps, il ne faut pas trop trainer… la belle bête pourrait s’impatienter… il faut y aller doucement mais assurément, tout en surveillant le hors-jeu…
Je place mon nez juste en dessous de ses mains… j’approche un peu plus, et très vite je sens la douceur de ses bourses à travers le short… je prends une lente inspiration… j’ai l’impression que des petites molécules odorantes transpirent à travers le tissu… je suis fou…
Avec mon nez et avec mon front, j’impulse un lent mouvement vers le haut, en forçant contre ses mains… c’est ma façon de lui demander de me laisse le champ libre… j’insiste, je l’encourage en titillant un peu plus ses bourses avec mon nez…
Le message (et le massage) semble enfin passer car, quelques secondes plus tard, ses mains s’envolent… ses coudes se plient et ses avant-bras prennent appui sur la rambarde… ses pieds s’écartent un peu, son bassin avance… dans cette position, se biceps sont encore plus impressionnants… sacré petit taureau…
Quoi de plus beau que de voir un mec comme Thibault se détendre enfin… se laisser caresser la queue à travers la toile de coton… le voir porter sa tête en arrière, se laisser aller doucement à ce plaisir qu’il pensait sans doute interdit, et qu’il s’interdisait lui-même…
Le champ enfin libre, sa bosse se présente devant mes yeux… elle est assez impressionnante… j’avance mon buste et je pose mes lèvres dessus… elles massent, caressent, désirent, apprécient… je mesure le gabarit de son engin, qui s’annonce plutôt prometteur… je ressens la chaleur de sa queue à travers le tissu… c’est bon, ça…
Le mec semble apprécier ce contact, j’ai l’impression que son beau corps est parcouru par un petit frisson incontrôlé… petit à petit, il semble se décrisper… il me semble même l’entendre lâcher un halètement de plaisir… c’est rudement bon ça…
Alors, comme à chaque fois que la preuve d’un plaisir masculin que j’ai provoqué se présente à moi, voilà, je m’enhardis…
Je porte mes mains sur la boucle de la ceinture du short du beau pompier… mes doigts n’ont pas de coordination, se gênent l’un l’autre… j’ai du mal à la défaire, je dois m’y reprendre à plusieurs reprises… j’y arrive enfin… je déboutonne le bouton du haut… j’ai tout juste le temps d’entrevoir l’élastique blanc de son boxer orange, vision de bonheur assortie de petites odeurs de mecs inédites… et là le beau mécano semble se raviser… il recule son bassin, redresse le buste, ses jambes se raidissent, ses deux mains se posent à nouveau en gardiennes de sa braguette, m’empêchant ainsi d’aller plus loin…
« Allez, laisse le faire… je te promets que tu ne vas pas regretter… » j’entends alors Jérém lui chuchoter tout bas, le ton de voix très chaud, posé, sensuel, très « mec »… Jérém qui n’a pas raté une seule miette de ma tentative d’approche de la sexualité du bomécano…
Par ailleurs, j’avoue que les encouragements de Jérém à son pote me vont droit au cœur… « il a une bouche d’enfer », « tu ne vas pas le regretter », « une bouche parfaite pour faire plaisir à un mec », « tu vas voir comment c’est bon… »… wow… même si ses mots ne me sont pas directement adressés, je reçois plus de reconnaissance ce soir qu’en plusieurs mois de baise…
C’est bon d’entendre ça, même si cela doit me parvenir grâce à l’effet du joint et à la présence de Thibault…
Alors… ? Tu aimes vraiment ce que je te fais, mon Jérém ?
En attendant, le beau pompier semble à nouveau bien crispé… je n’ose même plus tenter quoi que ce soit… je n’ai pas envie de paraître relou…
La voix de Jérém vient alors à mon secours :
« Viens, on va se mettre à l’aise… » fait-il, tout en remontant son short rouge et en quittant la rambarde pour se diriger vers la porte vitrée.
Je me relève pour laisser la voie libre au beau pompier… ce dernier emboîte le pas de son pote…
Je les regarde avancer, tous les deux de dos, des dos puissants… je les regarde disparaître dans le petit séjour… je plane grave… je mouille grave…
Oui, c’est bien un plan à trois qui s’annonce… tous les trois en avons envie, à des degrés divers de conscience, avec des attentes différentes… la seule attente nous réunissant c’est l’envie de prendre chacun notre pied tout en se lançant dans la découverte une part d’inconnu… trois envies, libérées par le tarpé…
Il n’y a rien de prémédité dans ce plan… Jérém m’a fait venir pour me baiser… Thibault s’est pointé à l’improviste pour voir pote, sans savoir que j’y serais…
La mise en branle de ce plan est bien le fruit du hasard…
Pourtant, plus tard cet été-là, je découvrirai que dans ses motivations profondes, ce plan à trois n’est pas arrivé par hasard… que c’est bel et bien un enchaînement d’évènements entre les deux potes qui nous a amenés à ce moment au conséquences imprévisibles… je connaitrai la séquence d’épisodes qui l’a rendu inévitable et qui m’était en grande partie inconnue cette nuit-là… je réaliserai à quel point il est le résultat final, l’effet papillon provoqué par une cascade d’évènements démarrés il y a fort longtemps dans les esprits des deux potes… des évènements devenus bien réels lors de mon voyage londonien, le soir même du concert de Madonna… des évènements rejaillis le dimanche soir après la finale du tournoi, après le barbec, lorsque les deux potes avaient pris un dernier verre dans ce même appartement… les mêmes évènements à l’origine du malaise de Thibault jeudi dernier…